Rouen - La cathédrale Notre-Dame de l'Assomption

Située au coeur de la ville, la cathédrale Notre-Dame de l'Assomption de Rouen est un monument d'art gothique.

La construction en a été entreprise au milieu du 12e siècle, à l'emplacement de la cathédrale romane dont on a conservé la crypte. Achevée, une centaine d'années plus tard, elle a été remaniée au cours des siècles suivants.

La façade représente ainsi un témoignage de l'évolution de l'art gothique du milieu du 12e siècle jusqu'au début du 16e.

La jolie tour lanterne a reçu au 19e siècle une flèche en fonte s'élevant à 151 mètres. À l’époque de son inauguration, c'était tout simplement la plus haute flèche de France et même le plus haut édifice du monde ! L'écrivain normand Maupassant en a parlé comme d'une « flèche aiguë de la cathédrale, surprenante aiguille de bronze, laide, étrange et démesurée ».

Ce « pic de Normandie » a bien failli disparaître lors des bombardements de 1944 mais la flèche a tenu tant bien que mal. Pour limiter les effets du vent, une structure en acier lui a été ajoutée dans les années 1970.

J'en ai pris la photo du sommet du beffroi, hier, et force est de regretter que les travaux en cours lui valent cet affreux cache blanc...

Des ornements de couverture viennent d'être restitués sur les parties hautes du chœur de la cathédrale de Rouen, racontant la légende de saint Georges en hommage aux cardinaux Georges Ier et Georges II d’Amboise, en charge de la cathédrale de Rouen de 1494 à 1550.

La cathédrale abrite dans le déambulatoire quelques sépultures des anciens ducs de Normandie, telles celle de Rollon, le fondateur du duché et celle de Richard Coeur de Lion, qui aimait tant la ville dont le coeur repose dans la crypte qui, pour le moment, est fermée à la visite.

Bref, je m'attendais à être époustouflée, malgré les travaux, mais je dois dire que je n'ai pas du tout été séduite par le bâtiment. C'est grand et plutôt morne, avec peu de décoration et un système d'éclairage hideux. 

Même si les vitraux vont du 13e au 20e siècles, ils ne suffisent pas, d'autant qu'on ne peut en discerner les détails.

L'architecture intérieure n'a pas la grâce de la cathédrale de Laon ou de la basilique de Saint-Quentin. 

La chapelle de la Vierge Marie semble un joyau mais on ne peut même pas s'approcher pour voir les détails, à cause de la grille.

Je trouve ça curieux car c'est une sainte très invoquée, sans oublier que la cathédrale lui est dédiée.  

S'il y a quelque chose de remarquable, c'est bien la laideur de ce confessionnal, entre coffre-fort et bureau capitonné.

On est loin des jolis meubles en bois sculpté, avec leur petit rideau évoquant un castelet...

Je sors par une porte latérale, vers la place de la Calende, pour profiter du soleil en prenant un café.

De 1892 à 1894,  Claude Monet prit la cathédrale comme modèle, peignant des toiles selon des angles de vues et des moments de la journée différents.

C'était son projet le plus ambitieux avec un ensemble de trente toiles. J'ignore si certaines sont au Musée des Beaux-Arts mais je le découvrirai demain.

Pour lors, la prochaine visite sera celle du Musée national de l'Education.