Construite entre 1155 et 1235, la cathédrale Notre-Dame de Laon se dresse majestueusement sur la ville haute, surplombant la plaine de 100 mètres.
Contemporaine de Notre-Dame de Paris, elle est représentative du premier art gothique pour l'élévation intérieure et du gothique dit classique pour les parties supérieures des façades et pour les tours.
La cathédrale a trois façades dotées de monumentaux portails, à l'ouest comme de coutume, mais aussi au sud et au nord.
Maître d'œuvre et dessinateur du 13e siècle, Villard de Honnecourt avait dit que les tours de la cathédrale étaient les « plus belles du monde ». L'architecte allemand Waesemann s'en serait inspiré, au 19e siècle, pour le beffroi de l'Hôtel de ville de Berlin.
Deux tours couronnent le bloc de façade ouest, une tour se dresse au sud de chaque extrémité du transept, à la croisée duquel se trouve une tour-lanterne culminant à 40 m sous voûte et éclairant l'intérieur.
Cette tour est propre à la cathédrale de Laon, alors que les autres cathédrales picardes ont plutôt opté pour la flèche.
Les trois tours du transept : la tour-lanterne au centre, la tour nord à gauche et la tour sud à droite.
À chaque angle, sur les demi-étages supérieurs, est placée la statue en pierre d'un boeuf, grandeur nature. Ils sont seize au total et leur présence étonne.
Les statues ont-elles été placées là car le boeuf symbolise force, patience et bonté ? Ou pour rappeler que c'est dans une étable qu'est né le messie Jésus ?
Représentés grandeur nature, ils pourraient être simplement vus comme des repères quant à la dimension des tours... Le mystère reste entier.