La crypte de la cathédrale Saint-Alexandre-Nevski était initialement prévue pour recueillir des sépultures mais, en 1965, elle fut fut transformée en musée.
On peut y voir une belle exposition d'environ 300 icônes et fresques bulgares du Moyen Âge au 19e siècle.
En préambule, voici le contexte du culte des icônes.
Une iconostase (du grec « image dressée ») est une cloison, de bois ou de pierre, qui, dans les églises de rite byzantin, particulièrement orthodoxes, sépare les lieux où se tient le clergé célébrant (sanctuaire, prothèse et diaconicon) du reste de l'église où se tiennent le chœur, le clergé non célébrant et les fidèles.
Elle cache les célébrants aux regards de l'assemblée pour présenter à leur place des icônes, selon un programme précis. L'iconostase est considérée comme une porte vers le monde divin.
La disposition des éléments de l'iconostase est très codifiée.
Premier registre en bas : les grandes icônes
L'iconostase est percée de trois entrées. Celle du centre est fermée par une porte à deux battants qu'on appelle « les portes royales ». Elles donnent accès à l'autel et présentent l'image de l'Annonciation avec celles des quatre évangélistes. Sur les deux portes latérales figurent les archanges Michel et Gabriel.
- À droite (au sud) des portes royales, se trouve l'icône du Christ bénissant.
- À gauche, celle de la Vierge Marie tenant le Christ. Ces deux images structurent l'espace liturgique et les gestes des participants.
- À côté de l'icône du Christ se trouve celle de saint Jean-Baptiste puis d'autres icônes de saints particulièrement vénérés dans l'église.
- À côté de l'icône de la Vierge se trouve l'icône de la dédicace de l'église (un saint ou une fête) puis d'autres icônes.
Second registre : les fêtes
On trouve en général, au-dessus, le cycle des douze grandes fêtes de l'année chrétienne, voir Église orthodoxe, liturgie, calendrier, fêtes.
Troisième registre : la déisis
La déisis (du grec "prière") est un thème iconographique particulièrement présent dans l'Église byzantine; il représente le Christ en gloire, assis sur un trône et tenant un livre en main, entre la Vierge Marie et saint Jean Baptiste dont les mains tendues vers le Christ intercèdent auprès de lui pour l'humanité. Lorsqu’à ces trois personnages s’ajoutent apôtres, martyrs ou saints, on parle de « grande déisis »
Le Christ siège au centre entouré de la Vierge Marie à sa droite et de saint Jean-Baptiste à sa gauche. Après viennent les archanges Michel et Gabriel, puis les princes des apôtres Pierre et Paul, puis des évêques, des diacres, la série peut être très longue et répartie sur plusieurs registres.
Quatrième registre : les prophètes
Sur le modèle de la déisis, les prophètes entourent la Vierge Marie du Signe, tenant le Christ.
Dernier registre : les patriarches
Sur le modèle de la déisis, les patriarches de la Genèse entourent l'image des trois anges apparus au chêne de Mamré.
Les icônes ont un caractère décoratif symbolique destiné à montrer au spectateur la suprématie du spirituel sur le matériel.
Elles sont généralement peintes sur une planche plate de tilleul ou de cyprès recouverte d'une couche de colle et de plâtre, sur laquelle se trouve parfois un morceau de tissu imbibé d'albâtre.
Les peintres d'icônes utilisaient des poudres de couleurs naturelles dissoutes dans de l'eau et du jaune d'œuf, puis les fixaient avec un vernis de protection contenant de l'huile de lin et du goudron.
Certaines icônes sont partiellement revêtues d'un habillage de métal, faisant ressortir les expressions du visage et les mains des saints.
Une iconostase (du grec ancien « image dressée ») est une cloison, de bois ou de pierre, qui, dans les églises de rite byzantin, particulièrement orthodoxes, sépare les lieux où se tient le clergé célébrant (sanctuaire, prothèse et diaconicon) du reste de l'église où se tiennent le chœur, le clergé non célébrant et les fidèles.
Elle cache les célébrants aux regards de l'assemblée pour présenter à leur place des icônes, selon un programme précis.
Une iconostase est en général considérée comme une porte vers le monde divin.
La dernière icône m'a interloquée avec cette énorme main au premier plan.
Quel symbole ? Quel message ?
Après avoir interrogé une guide du musée, j'ai bien ri : en réalité, l'icône est un fragment d'un grand ornement de coupole et la main est celle tendue de la Vierge.
Quoique je sois dépourvue de la moindre spiritualité, je raffole des couleurs et cette visite était une délicieuse promenade dans un imagier.
C'était le dernier jour de mon voyage, il faut à présent entamer le trajet de retour.