Pour rejoindre le musée de Màlaga, j'ai traversé un jardin agréable qui a le mérite d'isoler les promeneurs de la circulation automobile intense, sur l'avenue qui longe le port.
"El burrito" représente l'âne de l'élégie andalouse "Platero y yo" de Juan Ramón Jiménez, prix Nobel de littérature en 1956. La sculpture est l'œuvre de Jaime Fernández Pimentel, sculpteur également du "Cenachero".
"Platero y yo" est un récit poétique qui décrit la vie et la mort de l’âne Platero, compagnon du poète, prétexte à la description poétique de la vie andalouse. Platero est le paradigme de l'âne andalou, outil de travail, moyen de transport mais aussi compagnon et confident.
La statue rend hommage aux verdiales. Création artistique paysanne venue de certaines parties de la province de Màlaga, les verdiales sont un style particulier de chant et de danse, accompagnés d’un groupe d'un violon, de deux à quatre guitares, d'un tambourin, d'au moins deux cymbales, de castagnettes et parfois d'une mandoline. Le mot verdiales provient de la région où se cultive un type d’olives nommé "verdial", qui restent vertes une fois mûres.
Jusqu'au milieu du XXe siècle, les verdiales étaient considérés comme du folklore campagnard, mais l'exode rural vers la capitale a rapproché ce type de fandango de celui de la ville, jusqu’à ce que les fêtes verdiales deviennent presque un symbole de l’identité collective de la province de Málaga.