Màlaga - Le Musée de Màlaga, avec un concert

Le Musée de Malaga abrite les collections du Musée des Beaux-arts et du Musée Archéologique Provincial, soit 2000 oeuvres du  XIXe et XXe siècle, ainsi que 15 000 pièces archéologiques, du VIIIe s. avant JC  jusqu’à l’époque médiévale. 

Le siège du musée est le Palais de la Douane (Palacio de la Aduana) conçu en 1788. De style néo-classique, il a été construit à la manière des palais de la Renaissance italienne, avec quatre travées autour d’un patio central. Le bâtiment était au départ le siège de la Fabrique Royale du Tabac et de la Sub-délégation du Gouvernement de la Province.

J'entends de la musique dès l'entrée : il s'avère que l'orchestre municipal joue dans le patio !

Le concert comme le musée sont gratuits et il n'y a plus une chaise de libre.

Heureusement, on entend la musique d'un peu partout, et même s'il y a  des sièges dans les galeries pour qui veut se détendre, je préfère commencer la visite.

Le musée est très agréable, spacieux, bien agencé, avec de bons éclairages .  Le choix des couleurs de fond est également pertinent dans la mise en valeur des oeuvres.

Une vidéo brève (6 mn) retrace l'histoire du musée et la constitution de ses collections.

Je la regarde avec d'autant plus d'intérêt que j'apprécie de m'asseoir un peu !

Le tableau suivant a une triste histoire. Le peintre Ferrándiz avait demandé une dotation pour décerner des prix aux artistes méritants de l'École des Beaux-Arts. Lors d'une réunion, Juan Nepomuceno Ávila, un monarchiste ultra-catholique, s'opposa si violemment au projet que Ferrándiz se jeta sur lui.

Accusé de tentative de meurtre, il fut non seulement emprisonné mais aussi chassé de l'Ecole. Sa carrière ruinée, Ferrándiz mourut ce jour-là à la culture officielle de Màlaga. Il ne peignit que ce dernier petit tableau, le représentant, lui, en squelette d'un chat et Ávila, en souris le harcelant.

La légende dit en substance :

"Un coup bien fort sur un homme déjà mort"

Hier, j'étais pour toi un roi féroce,
Que ses hauts faits rendaient respectable,
Aujourd'hui, c'est quand la mort me hante,
Que tu foules au pied celui que j'étais

Le tableau suivant est étonnant, tant par sa facture que par son sujet :  Anita Delgado était une chanteuse et danseuse de flamenco, à Màlaga.

Venu assister au mariage du roi Alphonse XIII, le Maharadjah Jagatjit Singh Bahadur la remarqua lors de l'une de ces prestations de café-concert.

Ce fut le coup de foudre et ils se marièrent dans la tradition du sikhisme en 1908.

Elle prit le titre de Princesse de Kapurthala et vécut une vie de luxe qu'elle raconte dans "Impressions de mes voyages aux Indes".

Mes images paraissent nombreuses et pourtant je n'ai sélectionné que ce qui m'a plu.

A présent, c'est la partie archéologique. Je n'ai pris que peu de photos car il y a beaucoup de choses similaires à ce que j'ai vu ailleurs  ailleurs (silex taillés, poteries simples, objets en os, objets importés de Rome ou d'Egypte...)

Le musée n'a pas de cafétéria mais uniquement un superbe restaurant hors de prix. Je me contente donc de me faufiler sur la terrasse pour photographier la vue magnifique sur l'Alcazaba.

A présent, l'objectif est le jardin botanique, gratuit lui aussi aujourd'hui.  Je comptais y aller à pied mais il s'avère que sur les 5 km, une grande partie est le long d'un boulevard de ceinture.

Je réserverai donc mes forces en prenant le bus et en espérant que, dans le jardin, il y aura de quoi me restaurer.