S'il y a quelque chose de bien sympathique, pendant les vacances des autres, c'est qu'on reçoit des tas de jolies cartes postales, voire des spécialités locales.
Il faut que je vous dise que j'ai plus voyagé à l'étranger qu'en France. En attendant d'en faire le tour, j'apprécie d'en avoir... un avant-goût.
De Bretagne, on m'avait apporté un kouign-amann dont j'ai immédiatement soupçonné l'origine démoniaque. Je ne suis pas une mauviette mais une bouchée m'a suffi pour déclarer forfait car mon estomac n'a rien celui des struthionidae.
Beaucoup plus sympathique est la niniche, spécialité qu'on m'a rapportée de Quiberon, et plus précisément, de La Maison d'Armorine, l'une des dernières confiseries artisanales de Bretagne.
C'est là qu'en 1946, Raymont Audebert inventa la recette qu'applique aujourd'hui encore, son petit-fils Alain. Le sucre de canne est fondu dans un chaudron de cuivre. On y ajoute du beurre frais et du lait, pour les niniches au caramel, ou une essence naturelle pour les niniches aux fruits. Le tout est cuit puis versé sur une table froide où La pâte est étirée au crochet, longuement, pour lui donner sa texture satinée. Enfin, un passage à la rouleuse donne à la niniche sa forme tubulaire.
A défaut d'aller visiter l'atelier pour goûter sur place la cinquantaine de parfums, vous pouvez suivre ce lien : Maison d'Armorine
Ou bien tenter : "A la niniche ! Rapporte !", on ne sait jamais...