Naples - Stabiae : le délicieux Musée Libero d'Orsi et la Villa Arianna

Stabiae jouait un rôle stratégique et commercial important dès le 8e siècle av. JC. Au moment de l'éruption du Vésuve, en l'an 79, en bordure nord de la colline de Varano, il y avait  de nombreuses villas dans une position panoramique, conçues principalement à des fins résidentielles, avec de vastes quartiers d'habitation, des bains et des jardins. 

Le Musée archéologique Libero d’Orsi, à Castellammare di Stabia, abrite une riche collection de pièces archéologiques provenant des villas romaines de Stabiae, découvertes pour la première fois pendant les fouilles du 18e siècle, puis par le doyen d’Orsi à partir de 1950.
 

Diplômé en Lettres, Libero d’Orsi était le doyen du collège Stabiae à Castellammare di Stabia, et passionné d'archéologie.

Nommé inspecteur honoraire des antiquités et des beaux-arts, il entreprend à partir du 16 février 1950, la première campagne de fouilles archéologiques de l'ancienne ville romaine de Stabiae, après celles du 18e siècle.  

Grâce à son intérêt et à son engagement, les travaux de fouilles ont duré jusqu'en 1962, découvrant des trésors. Le musée est nommé en son honneur. 

Le musée est l'écrin d'un vrai trésor de fresques et sculptures. 

Pour me simplifier la rédaction, lorsque les sujets sont précis, comme des personnages mythologiques ou des situations, je l'ai indiqué en légende des photographies.  A défaut, ce sont des figures décoratives génériques. 

Tout est en provenance des diverses villas de la région de Stabiae. 

La salle qui suit est dédiée au contenu de tombes du 7e au 3e s. av. JC, à l'époque pré-romaine. 

On y trouve des objets étrusques et grecs, attestant du rôle central de Stabiae dans la région. 

Les figurines suivantes sont des objets de culte dédiés à Athéna/Minerve et relatives à l'accompagnement des fillettes dans leur transition vers l'adolescence et la vie de femme. 

En entrant dans l'adolescence, les fillettes donnaient leurs poupées à la déesse pour signifier qu'elles quittaient l'enfance. 

Le panneau suivant m'a amusée car je me suis tout de suite demandé si Rothko en aurait vu de similaires inspirant ses oeuvres...

Les âmes prudes s'empresseront de passer les images suivantes du fait de leur contenu olé-olé 😁

La collection de stucs suivante provient des thermes de la Villa de Petraro. 

Le moins qu'on puisse dire, c'est que la vie était belle, avant l'éruption du Vésuve...

Durant la fouille de la Villa Arianna, il est apparu que le quartier des esclaves était assez éloigné.

Le char qui suit était utilisé au quotidien : ce n'est pas un char d'apparat comme celui dans l'Antiquarium de Boscoreale. 

Une navette Artebus permet d'aller de la gare au musée puis, de là,  aux villas Arianna et San Marco.

Seule la première est accessible aujourd'hui, et comme je suis toute seule, le chauffeur m'y emmène en papotant gaiement. 

J'apprécie beaucoup cette promenade solitaire, dans le silence et je suis contente de bénéficier d'un beau soleil. 

La surprise est totale : ici, la villa a gardé sa position en hauteur, avec un panorama depuis les pièces ouvrant sur l'extérieur.

A l'époque, la vue devait être superbe sur la campagne. Avec l'urbanisation, c'est moins joli...

Comme j'ai fini tôt et que je suis seule, le chauffeur  n'est pas obligé de faire le circuit obligatoire avant sa pause. Il me dépose donc dans la petite gare Via Nocera, m'épargnant les embouteillages pour retourner à la gare principale à Castellamare di Stabia, tout en lui donnant plus de temps libre. 

C'est juste un guichet au bout d'un quai mais j'attrape ainsi un train plus tôt que prévu. J'ai eu juste un péripétie : pour une fois, il y a eu un contrôle à bord et mon ticket n'était pas valide !  Stupéfaite, j'ai expliqué que je l'avais bel et bien acheté au guichet en demandant un trajet vers Naples, mais il s'est avéré que j'avais omis de le valider. 

Je me suis excusée abondamment en disant n'avoir pas remarqué de composteur (il n'y avait pas de barrière). La contrôleuse m'a demandé mes papiers et j'ai sorti mon portefeuille, prête à payer l'amende. 

Elle a tourné et retourné ma carte d'idendité puis s'est exclamée "Qu'est-ce que c'est que ça ? Vous êtes une touriste ?".  J'ai approuvé sans trop savoir comment le prendre mais c'était pour le mieux : elle m'a dispensée de l'amende et a simplement griffonné le ticket. Ouf !