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Baronne Samedi

Broutilles paraissant le crésudi

Italie - Calabre - Rossano : la cathédrale Maria Santissima Achiropita

Publié le 8 Juin 2025 par Baronne Samedi in Italie, Calabre, Art et spectacles, Architecture

Italie - Calabre - Rossano : la cathédrale Maria Santissima Achiropita

La cathédrale de la Très-Sainte-Vierge-Marie-Acheiropoïète (en italien : cattedrale di Maria Santissima Achiropita) a été construite au 11e siècle, avec d'importantes reconstructions aux 18e et 19e siècles.

Elle se compose de trois nefs, une centrale et deux latérales, terminées par trois absides. Le clocher et les fonts baptismaux datent du 14e siècle, tandis que les autres œuvres d'art et le mobilier datent des 12e et 13e siècles.  

Italie - Calabre - Rossano : la cathédrale Maria Santissima Achiropita

La cathédrale abrite une ancienne image acheiropoïète, c'est-à-dire "non peinte par la main de l'homme",  de la Madone. Elle serait apparue miraculeusement sur une pierre lors de la construction de la cathédrale entre 580 et 750.

Il s'agit d'une icône, de style byzantin, peinte à fresque sur un fragment de colonne située sur un autel du 15e siècle dans la nef centrale, et enfermée dans une niche en marbre.  Sur le côté droit de l'image, verticalement, on peut lire en lettres grecques le mot « Theotokos », qui signifie Mère de Dieu.

La Vierge debout tient sur son bras gauche l'Enfant Jésus dont la main droite est tournée vers sa Mère dans un geste de bénédiction et qui, dans sa main gauche, tient un parchemin. La Vierge porte un manteau rouge foncé qui lui couvre également la tête. Les dernières études réalisées sur l'image révèlent que la fresque actuelle se superpose à une fresque plus ancienne.

Italie - Calabre - Rossano : la cathédrale Maria Santissima Achiropita
Italie - Calabre - Rossano : la cathédrale Maria Santissima Achiropita

Voici la légende au sujet de cette fresque miraculeuse. 

Vers 570, le prince Maurice de Constantinople, victime de persécutions politiques, s'enfuit par la mer et débarqua en Calabre. Il rencontra Éphraïm, un moine ermite qui vivait dans une grotte et qui lui annonça qu'il devait rentrer chez lui, prédisant qu'il deviendrait empereur.

Éphraïm lui fit promettre que, si la prédiction se réalisait, il construirait dans cette grotte une église ornée d'une image de la Vierge. Maurizio le lui promit et lui offrit un anneau en gage. De retour chez lui, il fut acclamé empereur, mais il oublia sa promesse.

Quelque temps plus tard, Éphraïm se rendit à Constantinople avec l'intention de rendre l'anneau et, en le voyant, l'empereur se souvint de sa promesse. Il affréta  un navire avec divers matériaux de construction et des ouvriers pour ériger l'église, ordonnant qu'une image de la Vierge Marie y soit peinte.

Mais tous les artistes essayèrent en vain de peindre cette image : tout qu'ils faisaient dans journée avait disparu lendemain.

Puis, un jour, un artiste qui avait presque terminé l'image laissa un disciple pendant la nuit pour observer le tableau. Le disciple vit alors une belle femme  vêtue d'un manteau brillant qui le persuada de partir.

Le lendemain matin, la fresque de cette même femme était apparue, miraculeusement dans l'église.

Malheureusement, du fait de l'office du dimanche qui va commencer, je n'ai pas pu m'attarder pour tout photographier. C'est un peu frustrant mais quand on est athée, on ne peut pas se plaindre !

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