Gerace est un village médiéval situé à quelques kilomètres de la mer Ionienne, près de Locri. Il surplombe la vallée de la Locride, située dans le parc national de l'Aspromonte.
Connu par les Grecs à l'époque de la Grande Grèce puis par les Romains, l'endroit devient une forteresse byzantine au Moyen Âge pour faire face aux nombreuses incursions des pirates sarrasins, ainsi qu'aux attaques arabes qui ont conquis la Sicile dans la première moitié du 9e siècle.
Vers 1060, les Normands, qui ont entamé la conquête du sud de l'Italie, chassent les troupes byzantines de Calabre. Les vestiges de leur château surplombent encore le village.
Au 12e siècle, le géographe arabe Al-Idrissi, définit la cité de Gerace comme une «ville belle, grande et illustre».
La route de montagne permet le passage d'un bus jusqu'au pied de la crête mais ne pouvant aller au-delà, il y a une escale pour changer de véhicule...
A l'arrivée, au pied des restes du château normand du 11e siècle, il y a un beau panorama,
La Cathédrale normande Santa Maria Assunta est l'un des plus importants édifices normands de Calabre, ainsi que l'un des plus grands édifices religieux de la région.
C'est un exemple de la transposition de l'architecture latine occidentale, dans le sud de l'Italie, au début de la période normande, avant que le rayonnement de la cour des rois normands de Palerme ne relance dans les années 1130 l'influence de la culture orientale, de tradition byzantine ou islamisante.
Voilà, voilà.
Sauf qu'elle est en rénovation complète, ce qui interdit toute visite de l'intérieur.
*Aarrgh*
J'en suis quitte pour faire un pause café, après avoir acheté quelques biscuits locaux, sablés ou à base de pâte d'amades
En reprenant la promenade, je croise l'église Santo Cuore, sur la même place qu'une chapelle et un autre bâtiment, le tout reconstruit au 19e siècle à la suite d'un tremblement de terre. Tout étant fermé, je n'ai pas visité.
Il ne me reste plus qu'à redescendre jusqu'au petit train en flânant dans les rues endormies par la chaleur.