Le Musée archéologique national de Crotone a été ouvert au public en 1968 en utilisant des matériaux de la collection précédente, exposés pendant quelques décennies dans le musée civique, avec des pièces importantes de toute la région de la Grande-Grèce.
Le collection originelle était composée principalement de matériels provenant de fouilles non officielles et du marché des antiquités ; ce n'est que plus tard que sont arrivées des pièces provenant de fouilles effectuées dans la ville, dans les nécropoles et dans les agglomérations de la région.
Le musée abrite notamment le "Trésor de Héra", provenant d'un sanctuaire dédié à Héra Lacinia, découvert sur le site archéologique de Capo Colonna, près de Crotone, que je montrerai dans un autre article. Le sanctuaire se trouvait sur un promontoire anciennement appelé Lacinion, qui a donné l'épithète "Lacinia" à la déesse.
J'ai fait l'impasse sur les collections préhistoriques qui n'avaient rien de marquant et je me suis concentrée sur ce qui me plaisait.
Les pièces qui suivent proviennent du "Trésor de Héra". Ce sont des offrandes déposées par les pèlerins venus chercher les faveurs de la déesse.
Chaque année, des milliers de pèlerins apportaient les offrandes les plus précieuses à la déesse pour s'assurer le bien-être et la fertilité de leur lignée.
Haut de 5 centimètres et long de 37 centimètres, le diadème est une feuille d'or sur laquelle est réalisé un tressage, obtenu en métal martelé et défini au ciseau. On observe, au sommet, une rangée de brindilles de myrte, avec des feuilles et des baies, soutenue par des fils d'or entrelacés. Les feuilles placées en bas pourraient être des feuilles d'érable ou de vigne.
Le diadème était probablement conçu pour la tête de la statue de Héra, hypothèse soutenue par l'effigie de la tête couronnée d'Héra, présente sur certaines séries monétaires de l'ancienne Krotone du 4e siècle av. JC.
La provenance du diadème d'or est incertaine. Aucune des fouilles menées jusqu'à présent dans le sud de l'Italie n'a permis de découvrir d'objets votifs de cette facture.
En sortant du musée, j'ai vu que le château de Charles Quint était à côté mais il est en pleine restauration et ne se visite pas.
Ma prochaine découverte sera le site archéologique de Capo Colonna d'où provient le "Trésor de Héra".
J'ai trouvé sur le marché des mûres blanches, délicieusement juteuses et sucrées. Je n'en avais pas mangé depuis mon dernier voyage en Arménie.
Ici, elles s'appellent gelsi.