La Maison Dagourette, une belle demeure portuaire du 17e siècle, aujourd’hui classée Monument historique, accueille le Musée Basque depuis son ouverture en 1924.
Après une belle restauration, le musée accueille sur trois niveaux près de 2 000 objets et peintures mis en scène, illustrant les différents aspects de la culture basque : vie rurale et vie domestique, rites funéraires, artisanat, activités maritimes et fluviales, fêtes et jeux, histoire régionale…
Discoïdales, cruciformes ou tabulaires, les stèles sont des monuments funéraires qui se répandent en Pays Basque nord dès le 16e siècle et connaissent un âge d’or aux 17e et 18e siècles.
Elles marquent l’emplacement des sépultures au cimetière où elles sont le prolongement de la maison ou « etxe ».
Le cidre basque, appelé ici sagarno, littéralement "vin de pomme", est considéré comme descendant de la "pitarra", breuvage fermenté issu d'une macération de pommes tranchées et séchées, consommée par les Basques dès le Néolithique.
Les pommiers occupaient au Pays basque une place privilégiée du fait d'un micro-climat particulièrement propice à la culture de la pomme, et le sagarno y était fabriqué depuis l'Antiquité.
Au 6e siècle, les marins basques, embarquaient des tonneaux de cidre comme source de vitamine C pour lutter contre le scorbut, avant de rejoindre les eaux froides de l’Atlantique pour pécher la morue et chasser la baleine.
Sur la prospérité, la quasi-disparition et le rédéploiement du cidre basque, j'ai rassemblé des informations que vous pouvez lire dans cet article séparé.
L’infante Marie Thérèse d’Espagne introduisit le chocolat à la Cour de France en épousant Louis XIV, en 1660).
Bayonne était déjà depuis le Moyen Âge, un port maritime et fluvial réputé. Aux 17e et 18e siècles, de nombreux produits y transitaient, comme le bois de construction maritime, les produits de la terre ou de la mer, morues, graisses de baleine, draps, laine, blé, épices, tabac, sucre de cannes et le cacao pour approvisionner le marché local ou réexporter vers d’autres pays d’Europe.
Expulsés d’Espagne par l’Inquisition en 1492, chassés du Portugal quatre ans plus tard sous la pression des Rois Catholiques, de nombreux Juifs arrivèrent à Bayonne, dont certains avaient des relations avec Amsterdam et travaillaient au commerce des épices et de la fève de cacao. Ils apportaient avec eux un secret qui contribua à la richesse de cette bonne ville : la fabrication du chocolat.
Vous pouvez lire, en cliquant sur le lien, l'article sur l'implantation de l’artisanat chocolatier à Bayonne.
Le chocolatier à genoux devant sa pierre, dite metate, broyait les fèves de cacao à l’aide du rouleau de pierre ou de bronze, à la vue du public, prouvant que la pâte obtenue n'était pas altérée.
Un brasier de charbon de bois était placé sous la pierre. Lorsqu'elle était chaude, on commençait à travailler le cacao, en l’écrasant avec le rouleau pendant une heure. Ce processus de transformation faisait chauffer le beurre de cacao contenu dans les fèves, le transformant en une pâte lisse et homogène. Ensuite, on y ajoutait du sucre, voire des épices, selon les goûts de la clientèle.
Le meuble en maçonnerie, ci-après, est un potager, une sorte de table de cuisson servant à faire cuire le potage, mais aussi toutes préparations contenues dans des marmites, grils ou poêles à frire.
Dans cet ancêtre du fourneau et de la cuisinière, apparu au Moyen Âge, la chaleur était fournie par des braises placées dans la partie basse du dispositif.
Les potagers étaient construits en pierre, comportant un ou plusieurs emplacements (creusets) pour les braises et surmontés d'un plan de cuisson percé de trous pour poser les marmites. Ils pouvaient être de dimensions modestes ou au contraire très imposants. On les trouvait dans les foyers de toutes origines sociales.
L'imposant meuble suivant, de style néo-basque, appartenait à un ensemble de salle à manger commandés par le joueur de tennis Jean Borotra pour son appartement parisien. Il était assorti d'une grande table d'une suite de 8 chaises de 4 fauteuils et de 2 petits buffets
C'est une enfilade avec miroir et lampes à abat-jour en vitrail dit de style américain, ouvrant à 3 tiroirs et 2 portes latérales décorées avec pierre à chocolat et kaiku (seau à lait de brebis), pegarra (cruche à eau) chistera et espadrille. La devise sculptée sur le tiroir central “Lehen hala, orain hola, gero ez dakit nola" signifie "D'abord comme ceci, ensuite comme cela, après je ne sais pas".
Enfilade en chêne de Benjamin Gomez, Lucien Danglade, Louis Malagarie, Manufacture Maumejean Frères, 1926
Le chaland ci-après est un style d'embarcation qui a été utilisé jusque vers 1960 pour la pêche au saumon et à l'alose, et accessoirement pour le transport.
C'est ainsi que j'ai découvert avec stupeur que les Basques pêchent le saumon.
Pour celles et ceux qui se moqueraient de moi, je tiens à rappeler que je suis géographiquement handicapée. Pour moi, le saumon, ça se trouvait bien plus au nord, à partir de l'Ecosse....
L'embarcation suivante est un chaland monoxyle, c'est-à-dire creusé dans un tronc de chêne.
Il était utilisé du Moyen Âge au 19e siècle pour pêcher à la senne.
Vidéo de fandango basque
Présenté au salon de 1900, représentant le fandango, ce tableau suivant est la version originale d’une composition plusieurs fois reprise par Ribéra et actualisée à chaque fois en fonction de l’évolution des modes vestimentaires.
La mascarade souletine est un rite carnavalesque itinérant propre à la Soule, une province du pays basque français.
La pastorale est une pièce de théâtre en plein air entièrement en langue basque et plus particulièrement en souletin. Héritière des théâtres médiévaux, elle évoque toujours la lutte entre le bien et le mal, représentés par deux groupes vêtus en bleu et en rouge.
Le bolanta, soit « homme-volant » est le danseur emblématique de fêtes en Basse-Navarre : cavalcade, un rite carnavalesque où les participants défilent et quêtent le repas du soir, et tobera, un théâtre populaire satirique.
La coiffe du bolanta est une tiare haute ornée de fleurs, de miroirs et de longues bandes de tissus multicolores qui tombent dans le dos du danseur, d’où le nom d’ « homme-volant ». Cette coiffe, très difficile à maintenir en équilibre pendant les sauts, peut être remplacée par des rubans multicolores directement cousues sur le dos.
Je vous renvoie à Wikipedia pour les informations sur la pelote basque et ses variantes. Mon grand regret reste de ne pas avoir vu de partie lors de mon bref passage dans la région.
Au Pays basque, des traditions funéraires très anciennes se sont maintenues plus longtemps que dans d'autres régions, surtout dans les campagnes.
Jusqu’au concile de Vatican II (1962-1965), les femmes en deuil portaient un grand voile noir (kaputxina) couvrant entièrement la tête et le corps le jour des obsèques et pendant la neuvaine qui suivait.
La tradition obligeait même au port de la cape pendant 13 mois de suite. L'ensemble noir était complété de bas, chaussures et gants noirs, avec l'injonction « Il ne faut pas voir de couleur de chair ».
/http%3A%2F%2Fwww.musee-basque.com%2Fimages%2Flogo.jpg)
MUSEE BASQUE - Musée Basque et de l'histoire de Bayonne
Musée Basque et de l'histoire de Bayonne découvrez la culture basque dans ses plus beaux écrins, la Maison Dagourette et le Chateau Neuf...