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Baronne Samedi

Broutilles paraissant le crésudi

Bayonne - Le musée basque et de l'histoire de Bayonne

Publié le 5 Avril 2025 par Baronne Samedi in Art et spectacles, Musée d'histoire, Pays basque, Bayonne

Bayonne - Le musée basque et de l'histoire de Bayonne
Bayonne - Le musée basque et de l'histoire de Bayonne

La Maison Dagourette, une  belle demeure portuaire du 17e siècle, aujourd’hui classée Monument historique, accueille le Musée Basque depuis son ouverture en 1924.

 

Bayonne - Le musée basque et de l'histoire de Bayonne

Après une belle restauration, le musée  accueille  sur trois niveaux près de 2 000 objets et peintures mis en scène, illustrant les différents aspects de la culture basque : vie rurale et vie domestique, rites funéraires, artisanat, activités maritimes et fluviales, fêtes et jeux, histoire régionale…

Bayonne - Le musée basque et de l'histoire de Bayonne
Bayonne - Le musée basque et de l'histoire de Bayonne
Bayonne - Le musée basque et de l'histoire de Bayonne
Chariot à roues pleines (non daté)

Chariot à roues pleines (non daté)

Discoïdales, cruciformes ou tabulaires, les stèles sont des monuments funéraires qui se répandent en Pays Basque nord dès le 16e siècle et connaissent un âge d’or aux 17e et 18e siècles. 

Elles marquent l’emplacement des sépultures au cimetière où elles sont le prolongement de la maison ou « etxe ».

Bayonne - Le musée basque et de l'histoire de Bayonne
Bayonne - Le musée basque et de l'histoire de BayonneBayonne - Le musée basque et de l'histoire de Bayonne
Bayonne - Le musée basque et de l'histoire de Bayonne
Bayonne - Le musée basque et de l'histoire de Bayonne
Bayonne - Le musée basque et de l'histoire de Bayonne
Sculptures "Hillariak", bois - Néstor Basterretxea, 1974-75Sculptures "Hillariak", bois - Néstor Basterretxea, 1974-75
Sculptures "Hillariak", bois - Néstor Basterretxea, 1974-75

Sculptures "Hillariak", bois - Néstor Basterretxea, 1974-75

Le cidre basque, appelé ici sagarno, littéralement "vin de pomme", est considéré comme descendant de la "pitarra", breuvage fermenté issu d'une macération de pommes tranchées et séchées, consommée par les Basques dès le Néolithique.

Les pommiers occupaient au Pays basque une place privilégiée du fait d'un micro-climat particulièrement propice à la culture de la pomme, et le sagarno y était fabriqué depuis l'Antiquité.

Au 6e siècle, les marins basques, embarquaient des tonneaux de cidre comme source de vitamine C pour lutter contre le scorbut, avant de rejoindre les eaux froides de l’Atlantique pour pécher la morue et chasser la baleine.  

Sur la prospérité, la quasi-disparition et le rédéploiement du cidre basque, j'ai rassemblé des informations que vous pouvez lire dans cet article séparé.

Bayonne - Le musée basque et de l'histoire de Bayonne
Bayonne - Le musée basque et de l'histoire de Bayonne
Linteau-enseigne de maréchal-ferrant, 18e siècle

Linteau-enseigne de maréchal-ferrant, 18e siècle

Bayonne - Le musée basque et de l'histoire de Bayonne
Bayonne - Le musée basque et de l'histoire de Bayonne
Bayonne - Le musée basque et de l'histoire de Bayonne

L’infante Marie Thérèse d’Espagne introduisit le chocolat à la Cour de France en épousant Louis XIV, en 1660).

Bayonne était déjà depuis le Moyen Âge, un port maritime et fluvial réputé.  Aux 17e et 18e siècles,  de nombreux produits y transitaient, comme le bois de construction maritime,  les produits de la terre ou de la mer, morues, graisses de baleine, draps, laine, blé, épices, tabac, sucre de cannes et le cacao pour approvisionner le marché local ou réexporter vers d’autres pays d’Europe.

Expulsés d’Espagne par l’Inquisition en 1492, chassés du Portugal quatre ans plus tard sous la pression des Rois Catholiques, de nombreux Juifs arrivèrent à  Bayonne, dont certains avaient des relations avec Amsterdam et travaillaient au commerce des épices et de la fève de cacao. Ils  apportaient avec eux un secret qui contribua à la richesse de cette bonne ville : la fabrication du chocolat.

Vous pouvez lire, en cliquant sur le lien, l'article sur l'implantation de l’artisanat chocolatier à Bayonne.

Accessoires de chocolatier

Accessoires de chocolatier

Bayonne - Le musée basque et de l'histoire de Bayonne

Le chocolatier à genoux devant sa pierre, dite metate, broyait les fèves de cacao à l’aide du rouleau de pierre ou de bronze, à la vue du public, prouvant que la pâte obtenue n'était pas altérée.  

Un brasier de charbon de bois était placé sous la pierre.  Lorsqu'elle était chaude, on commençait à travailler le cacao, en l’écrasant avec le rouleau pendant une heure. Ce processus de transformation faisait chauffer le beurre de cacao contenu dans les fèves, le transformant en une pâte lisse et homogène. Ensuite, on y ajoutait du sucre, voire des épices, selon les goûts de la clientèle.

Bayonne - Le musée basque et de l'histoire de Bayonne
Four à chocolat

Four à chocolat

Bayonne - Le musée basque et de l'histoire de Bayonne

Le meuble en maçonnerie, ci-après, est un potager, une sorte de table de cuisson servant à faire cuire le potage, mais aussi toutes préparations contenues dans des marmites, grils ou poêles à frire. 

Dans cet ancêtre du fourneau et de la cuisinière,  apparu au Moyen Âge, la chaleur était fournie par des braises placées dans la partie basse du dispositif.

Les potagers étaient construits en pierre, comportant un ou plusieurs emplacements (creusets) pour les braises et surmontés d'un plan de cuisson percé de trous pour poser les marmites. Ils pouvaient être de dimensions modestes ou au contraire très imposants. On les trouvait dans les foyers de toutes origines sociales.

Bayonne - Le musée basque et de l'histoire de Bayonne
Mobilier du 19e siècleMobilier du 19e siècle
Mobilier du 19e siècleMobilier du 19e siècle

Mobilier du 19e siècle

Poterie d'art de Ciboure, vers 1930

Poterie d'art de Ciboure, vers 1930

Poterie d'art de Ciboure - Attribuée à Charles-André Floucault dit "Chaf", vers 1940

Poterie d'art de Ciboure - Attribuée à Charles-André Floucault dit "Chaf", vers 1940

Poterie d'art de Ciboure - Attribuée à Charles-André Floucault dit "Chaf", vers 1930

Poterie d'art de Ciboure - Attribuée à Charles-André Floucault dit "Chaf", vers 1930

Poterie d'art de Ciboure - Edgard Lucat et Jean Léon, vers 1920

Poterie d'art de Ciboure - Edgard Lucat et Jean Léon, vers 1920

Poterie d'art de Ciboure - Edgard Lucat et Jean Léon, vers 1920

Poterie d'art de Ciboure - Edgard Lucat et Jean Léon, vers 1920

Trumeau avec miroir, et coffre - 18e s.

Trumeau avec miroir, et coffre - 18e s.

Buffet (non daté)

Buffet (non daté)

L'imposant meuble suivant, de style néo-basque,  appartenait à un ensemble de salle à manger commandés par le joueur de tennis Jean Borotra pour son appartement parisien. Il était assorti d'une grande table d'une suite de 8 chaises de 4 fauteuils et de 2 petits buffets

C'est une enfilade avec miroir et lampes à abat-jour en vitrail dit de style américain, ouvrant à 3 tiroirs et 2 portes latérales décorées avec pierre à chocolat et kaiku (seau à lait de brebis), pegarra (cruche à eau) chistera et espadrille. La devise sculptée sur le tiroir central  “Lehen hala, orain hola, gero ez dakit nola" signifie "D'abord comme ceci, ensuite comme cela, après je ne sais pas".

Enfilade en chêne de Benjamin Gomez, Lucien Danglade, Louis Malagarie, Manufacture Maumejean Frères, 1926

Enfilade en chêne de Benjamin Gomez, Lucien Danglade, Louis Malagarie, Manufacture Maumejean Frères, 1926

Armoire - Louis et Benjamin Gomez, architectes - 1938

Armoire - Louis et Benjamin Gomez, architectes - 1938

Bayonne - Le musée basque et de l'histoire de Bayonne
Bayonne - Le musée basque et de l'histoire de Bayonne

Le chaland ci-après est un style d'embarcation qui a été utilisé jusque vers 1960 pour la pêche au saumon et à l'alose, et accessoirement pour le transport.

C'est ainsi que j'ai découvert avec stupeur que les Basques pêchent le saumon.  

Pour celles et ceux qui se moqueraient de moi, je tiens à rappeler que je suis géographiquement handicapée. Pour moi, le saumon, ça se trouvait bien plus au nord, à partir de l'Ecosse....

Chaland "Le Roi du Jour"

Chaland "Le Roi du Jour"

Ancre de brigantin - 18e s.

Ancre de brigantin - 18e s.

Pinasse utilisée pour la pêche à la sardine sur la côte basque, jusqu'au début du 20e s.

Pinasse utilisée pour la pêche à la sardine sur la côte basque, jusqu'au début du 20e s.

Thonier Lehana

Thonier Lehana

Barque plate pour la pêche à la sardine et ancre en pierre - 20e s.

Barque plate pour la pêche à la sardine et ancre en pierre - 20e s.

L'embarcation suivante est un chaland monoxyle, c'est-à-dire creusé dans un tronc de chêne. 

Il était utilisé du Moyen Âge au 19e siècle pour pêcher à la senne.

Bayonne - Le musée basque et de l'histoire de Bayonne
Panneau de tableau arrière de navire - vers 1760

Panneau de tableau arrière de navire - vers 1760

Gouvernail d'étambot - 18e s.

Gouvernail d'étambot - 18e s.

Corvette "La Sapho", du début du 19e s.

Corvette "La Sapho", du début du 19e s.

Bayonne - Le musée basque et de l'histoire de Bayonne
Vêtements - 18e s.

Vêtements - 18e s.

Linteau de presbytère - 1674

Linteau de presbytère - 1674

Présenté au salon de 1900, représentant le fandango, ce tableau suivant est la version originale d’une composition plusieurs fois reprise par Ribéra et actualisée à chaque fois en fonction de l’évolution des modes vestimentaires.  

Danse nationale, le fandango à Saint-Jean-de-Luz - Périco Ribéra, 1900

Danse nationale, le fandango à Saint-Jean-de-Luz - Périco Ribéra, 1900

Danzari, ou le fandango - Ramiro Arrue, 1926

Danzari, ou le fandango - Ramiro Arrue, 1926

La mascarade souletine est un rite carnavalesque itinérant propre à la Soule, une province du pays basque français. 

La pastorale est une pièce de théâtre en plein air entièrement en langue basque et plus particulièrement en souletin. Héritière des théâtres médiévaux, elle évoque toujours la lutte entre le bien et le mal, représentés par deux groupes vêtus en bleu et en rouge.

Danseurs souletins - Mosaïque de Jean Lesquibe, 1949

Danseurs souletins - Mosaïque de Jean Lesquibe, 1949

Zamalzain, l'homme-cheval de la mascarade souletine, dans la danse du verre -  Gabriel Roby, 1914

Zamalzain, l'homme-cheval de la mascarade souletine, dans la danse du verre - Gabriel Roby, 1914

Le bolanta, soit « homme-volant » est le danseur emblématique de fêtes en Basse-Navarre : cavalcade, un rite carnavalesque où les participants défilent et quêtent le repas du soir, et  tobera, un théâtre populaire satirique.

La coiffe du bolanta est une tiare haute ornée de fleurs, de miroirs et de longues bandes de tissus multicolores qui tombent dans le dos du danseur, d’où le nom d’ « homme-volant ». Cette coiffe, très difficile à maintenir en équilibre pendant les sauts, peut être remplacée par des rubans multicolores directement cousues sur le dos.

Bolantak - Gabriel Roby, 1914

Bolantak - Gabriel Roby, 1914

Diable et maillet de pastorale - 1936

Diable et maillet de pastorale - 1936

Diable de pastoral articulé - 1951

Diable de pastoral articulé - 1951

Jeu de quilles - Philippe Jolyet, 1894

Jeu de quilles - Philippe Jolyet, 1894

Quillier de 9 - 20e s.

Quillier de 9 - 20e s.

Partie de cartes - Ramiro Arrue, 1932

Partie de cartes - Ramiro Arrue, 1932

Le trinquet Saint-André - Georges Masson, 1937 / Le même, tel que je l'ai photographié hier
Le trinquet Saint-André - Georges Masson, 1937 / Le même, tel que je l'ai photographié hier

Le trinquet Saint-André - Georges Masson, 1937 / Le même, tel que je l'ai photographié hier

Je vous renvoie à Wikipedia pour les informations sur la pelote basque et ses variantes.  Mon grand regret reste de ne pas avoir vu de partie lors de mon bref passage dans la région.

Partie de pelote sous les remparts de Fontarabie - Gustave Colin, 1863

Partie de pelote sous les remparts de Fontarabie - Gustave Colin, 1863

Joueur de chistera - Gaston-Pierre Galey, 1934

Joueur de chistera - Gaston-Pierre Galey, 1934

Trois joueurs de chistera - Marie-Lucie-Hélène Esslissague dite "Elizaga", 20e s.

Trois joueurs de chistera - Marie-Lucie-Hélène Esslissague dite "Elizaga", 20e s.

Bayonne - Le musée basque et de l'histoire de Bayonne
Grille aux pelotaris - Jules Giguet, 1937

Grille aux pelotaris - Jules Giguet, 1937

Joueurs de cartes - Jesus Echevarria, 1970

Joueurs de cartes - Jesus Echevarria, 1970

Elements de retable baroque - 17e et 18e s.

Elements de retable baroque - 17e et 18e s.

Vierge à l'enfant - 13e s. et restaurations ultérieures

Vierge à l'enfant - 13e s. et restaurations ultérieures

Saint André avec l'une des branches de sa croix - 17e s.

Saint André avec l'une des branches de sa croix - 17e s.

Au Pays basque, des traditions funéraires très anciennes se sont maintenues plus longtemps que dans d'autres régions, surtout dans les campagnes.

Jusqu’au concile de Vatican II (1962-1965), les femmes en deuil portaient un grand voile noir (kaputxina)  couvrant entièrement la tête  et le corps le jour des obsèques et pendant la neuvaine qui suivait. 

La tradition obligeait même au port de la cape pendant 13 mois de suite. L'ensemble noir était complété de bas, chaussures et gants noirs, avec l'injonction  « Il ne faut pas voir de couleur de chair ».

Bayonne - Le musée basque et de l'histoire de Bayonne
Bayonne - Le musée basque et de l'histoire de Bayonne
Bayonne - Le musée basque et de l'histoire de Bayonne
Bayonne - Le musée basque et de l'histoire de Bayonne
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