Avec 320·000 habitants, Bari est le deuxième pôle économique du sud de l'Italie après Naples.
Elle est connue pour être la ville où se trouvent les reliques de saint Nicolas, faisant de la ville et de sa basilique l'un des centres importants de l'Église orthodoxe en Occident.
Bari a une forte tradition marchande, étant un centre névralgique des échanges commerciaux mais aussi politico-culturels avec l'Europe et le Moyen-Orient. Son port est aujourd'hui encore le plus grand port de passagers de la mer Adriatique.
Située sur un éperon séparant le vieux port et le nouveau, la cité de Barium est peu importante dans l'Antiquité. Occupée en 847 par des musulmans, ensuite chassés par l'empereur franc Louis II, elle passe sous la domination de Byzance en 875. L'archevêché est créé au 10e siècle.
Après de longues luttes, les Normands s'emparent de la ville. En 1087, des marins de Bari prennent à Myre le corps de saint Nicolas, en l'honneur de qui on élève une basilique, lieu de pèlerinage important sur l'une des principales routes des croisades.
Contrairement à d’autres villes de la région des Pouilles, il ne reste que peu de traces de la présence juive à Bari, alors que la ville était, notamment au 12e siècle, un centre reconnu d’études talmudiques.
La ville garde une certaine autonomie jusqu'à ce que Roger II de Sicile s'en empare. En 1156, Guillaume Ier et son grand émir Maion de Bari détruisent en partie la ville rebelle, qui est déjà devenue le centre de la province de la Terre de Bari et entretient des relations commerciales avec la Syrie.
Frédéric II la restaure mais le 13e siècle marque le début d'une longue décadence, aggravée par la concurrence des ports voisins que lui préfèrent les marchands vénitiens et toscans. La cité connaît encore un certain éclat au 16e siècle sous les Sforza ; mais la période espagnole est surtout marquée par la révolte de 1647 et la peste de 1656.
Après les luttes révolutionnaires, Murat commence en 1813 la construction de la ville nouvelle, où résident aujourd'hui la majorité des habitants.
Après la Seconde Guerre mondiale, l'urbanisation rapide et souvent incontrôlée a donné naissance à une partie moderne moins régulière de la ville qui s'est développée au-delà du quartier murattiano.
Bari renvoyait jusqu’à une dizaine d’années l’image d’une cité portuaire, chaotique et mal famée.
Aujourd’hui réhabilitée, elle a deux aspects : l’enchevêtrement de rues aux maisons blanches, de cours et de venelles de la vieille ville, Bari Vecchia et l’élégante ville moderne du 19e siècle, Bari Murattiana, aujourd’hui dédiée à la culture et aux boutiques.
En route pour la conférence de la société holmésienne d'Italie Uno Studio in Holmes, je profiterai d'une escale pour visiter Bari.