Saint-Quentin - Le Buffet de la gare Art déco

Pour commencer ma découverte de la ville, j'ai choisi un lieu d'exception : le Buffet de la gare, de style Art déco.  On y accède uniquement en visite guidée, agrémentée d'un petit goûter.

Après de nombreuses transformations, le buffet avait finalement fermé ses portes au milieu des années 1990. Heureusement, la Ville de Saint-Quentin l’a fait restaurer de 2016 à 2017, sous le contrôle d’un architecte du Patrimoine, pour lui redonner vie.  

Le Buffet fut dessiné en 1926 par le jeune architecte  Urbain Cassan. 

La décoration fut confiée au maître verrier et mosaïste laonnais Auguste Labouret qui créa les céramiques des murs et des sols, ainsi que deux grandes cloisons constituées de splendides vitraux où se mêlent une vingtaine de verres industriels différents, laminés blancs et jaunes, martelés, striés, à pointes de diamant, cathédrale, martelés, dépolis, etc.

Les murs sont entièrement couverts de mosaïques en pâtes de verre grises et tesselles de verre doré.

Le comptoir et les dessertes en béton sont ornés de mosaïques en grès cérame, d’opaline rouge et noire et d’émaux de Venise dorés.

Hasard ou choix judicieux, l'une des guides portait les vêtements parfaits pour s'assortir à la décoration.

Au sol, les carreaux de grès forment un motif étoilé qui fait écho à ceux des vitraux.

La Ville de Saint-Quentin a demandé aux élèves du lycée des métiers d’Art de recréer l’ameublement du buffet en réalisant des tables identiques à un modèle d’époque.

Les élèves ont aussi créé un meuble d’exception, une console représentant les deux phares-pylônes du célèbre pont de l’Isle de Saint-Quentin, avec un plateau recouvert d’une superbe marqueterie.

Après cette heure charmante, je passe devant quelques points d'intérêt sur le chemin du dîner.

J'ai été surprise de voir une statue d'Albert 1e puisqu'il était belge, mais une plaque commémorative explique l'hommage.

Elle a une présence forte et digne qui n'est pas bien rendue par ma photo. Datée de 1936, on la doit à Ernest Diosi.

Pour finir, une façade de magasin prouvant que certaines choses ne changent pas...