Sur une terrasse surplombant de 200 mètres la Méditerranée, et dominée par l’Etna, Taormine est la plus fameuse station balnéaire de Sicile.
Citée par Goethe dans son Voyage en Italie, elle fut 19e siècle, une étape incontournable du « Grand tour », attirant de nombreux artistes, écrivains, nobles, entrepreneurs et chercheurs.
Aujourd'hui, c'est surtout une ville touristique remplie de commerces de luxe mais on peut aussi y voir les restes d'un théâtre grec encore utilisé, et un beau jardin public pour échapper à la foule.
Il y a aussi une bonne pâtisserie, prise d'assaut, où j'ai quand même réussi à me faufiler. Ils y ont une collection impressionnante de fruits en pâte d'amande. D'ailleurs, sans l'échelle, je m'aperçois qu'on dirait la photographie d'un magasin de primeurs !
Je repars avec une mandorla qui est un gâteau d'amandes façon rocher, très tendre et sucré au miel.
Tout est tellement pensé façon paradis touristique que je suis émue de trouver un magasin de droguerie et d'électroménager !
Le théâtre grec du 3e siècle av. JC doit son prestige autant à sa valeur historique et architecturale, qu’à sa situation panoramique exceptionnelle : par temps clair, on peut voir jusqu'à la Calabre.
Immergé dans les cyprès et les figuiers, le théâtre fut creusé dans la roche par les Grecs puis remanié (à son désavantage) par les Romains qui construisirent un mur de scène cachant une partie du paysage.
Les Grecs l’employaient pour des performances dramatiques et musicales. À l’époque romaine, le site fut modifié pour accueillir des combats de gladiateurs et des naumachies.
Le théâtre est devenu un symbole de la ville qui, de juin à août, y tient le festival Taormina Arte, dont le programme propose musique, théâtre et danse.
La cavea avec ses gradins est la plus vaste de Sicile après celle de Syracuse, avec une capacité de 5 400 spectateurs. A l'époque antique, les spectateurs étaient protégés du soleil par des toiles tendues, ce qui n'était pas du luxe sachant que les représentations duraient une journée entière.
La scène est la partie du théâtre qui conserve le plus sa forme originale, dont les colonnes romaines furent retirées au cours du temps pour d’autres constructions.
Après avoir crapahuté dans le théâtre et la chaleur, je me hâte de rejoindre la "Villa communale", nom du jardin public.
C'était à l'origine le parc de la maison de Lady Florence Trevelyan, une cousine de la reine Victoria, qui vécut à Taormina à partir de 1884 et épousa le maire de l'époque.
Lady Florence voulait un jardin à l'anglaise mais avec végétation locale et plantes importées d'Afrique.
Le cheminement est jalonné de fabriques de jardin, sous forme de fausses maisons gothiques, qui font bel effet.