Cefalù est une petite ville d’environ 14.000 habitants, et une des plus belles destinations de Sicile, située sur la côte tyrrhénienne, à environ 70 km à l’est de Palerme.
Celles que les Grecs nommaient Kephaloidion (“tête” ou “pointe”) fut ensuite byzantine, arabe puis normande.
La ville est dominée par un gros rocher de 270 m de haut appelé La Rocca ("le rocher" ou "le fort"). A son pied se dresse la cathédrale arabo-normande, édifiée par le comte Roger, qui est le chef d’œuvre de Cefalù.
Très originale, la sculpture d'oiseau qui suit n'était pas un simple ornement mais un lutrin sur lequel poser un livre ouvert.
Cette colonne est un des rares endroits où restent des traces de la peinture qui couvrait les murs.
J'ai été perplexe en voyant l'emblème ou le symbole sur la cathèdre ci-dessous.
Après recherches diverses, il semblerait que ce soit une "croix serpentine" stylisée, symbole du serpent de bronze de Moïse dans le désert, et la croix de Jésus : «Comme Moïse éleva le serpent dans le désert, il faut que le Fils de l'homme soit élevé." (Jean 3:14)
La légende est que les Hébreux se désespéraient de leur longue errance dans un exode sans fin et se révoltèrent contre Moïse. Dieu, pour les punir, leur envoya des serpents dont la morsure était mortelle. Moïse confectionna alors un serpent d'airain dont la vue guérissait ceux qui avaient été mordus.
L'anecdote est bizarre mais bon, les croyants n'en sont plus à ça près !
Pour finir, voici une statue de Jésus que j'ai trouvée particulièrement ratée. Elle n'est pas datée mais elle donne l'impression d'être récente.
Sans grâce ni émotion, on dirait une version disco...
Cefalù est une station balnéaire, très touristique en été pour ses longues plages de sable doré à l’ouest de la ville.
Le centre, très soigné, est un dédale de ruelles d’origine médiévale jalonnées de bars, de restaurants, de boutiques et de marchands d’art.
Un escalier en pierre mène au lavoir public médiéval, sur le mur duquel on lit : « Ici s’écoule la Cefalino, plus limpide que toute autre rivière, plus pure que l’argent, plus froide que la neige ».
En effet, selon la légende, une nymphe tua son bien-aimé qui l’avait trahie et le regretta tant qu'elle pleura au point de créer la rivière Cefalino qui alimente le lavoir.
À l’origine, la rivière de cette légende coulait à ciel ouvert le long du lavoir, mais au 17e siècle elle fut recouverte.
Vingt-deux bouches en fonte, dont quinze têtes de lion, sont disposées le long des parois du lavoir et surmontées de voûtes basses.
Ici, les lavandières venaient laver le linge en utilisant les vasques spécialement conçues pour frotter les vêtements.