Amiens - La cathédrale Notre-Dame, jour et nuit

Considérée comme un chef-d'œuvre de l'art gothique, Notre-Dame d'Amiens est la plus vaste cathédrale française, avec un volume intérieur représentant le double de celui de Notre-Dame de Paris. Elle est également la plus haute sous nef, avec une hauteur sous voûte de 42,30 m.

Edifiée au 12e siècle, elle a été reconstruite pour l'essentiel entre 1220 et 1270, après celles de Chartres et de Reims.  Lors des restaurations menées au 19e siècle, Viollet-le-Duc est intervenu essentiellement sur les tourelles d'angle abritant les escaliers, sur les balustrades du sommet des tours, sur les gargouilles et sur la galerie des Sonneurs.

Pour être honnête, cette cathédrale ne m'a pas touchée. Est-ce parce qu'elle est trop grande ? Parce qu'il y a beaucoup de grilles fermées ?

Je vous livre les photographies que j'ai prises à grand'peine. C'est un pêle-mêle désordonné car j'ai dû composer avec des parties sous échafaudage, de nombreaux visiteurs, les grilles, les contre-jour et les éclairages éblouissants.

Vous trouverez à la fin de l'article un lien vers un site érudit pour des informations documentées.

Cette partie, couverte de dorures et de velours, m'a fait irrésistiblement penser à l'esthétique des anciens carrousels.

Selon la mythologie grecque, le premier labyrinthe aurait été construit dans l’île de Crète par l'architecte Dédale. Fait de zigzags et d’entrelacs, il servit de modèle pour dessiner les pavages des palais et des cathédrales.

Par la suite, les labyrinthes d'église symbolisèrent la montée du Christ au Calvaire. Les fidèles les suivaient à genoux comme pèlerinage symbolique ou pour gagner des indulgences. C'était une substitution au pèlerinage en Terre sainte.

À la fin du Moyen Âge, les labyrinthes devinrent synonyme de mal : il était le lieu maudit de la luxure, du péché, de la perdition et de l'errance. L'Église les fit effacer ou, pour ceux qui ne pouvaient être détruits, cacher sous des tapis ou désigner comme des jeux sans importance.

Le labyrinthe de la cathédrale d'Amiens, réalisé en 1288 par l'architecte Renaud de Cormont, fut détruit en 1825 sous prétexte du bruit produit par les jeunes fidèles qui suivaient, par jeu, ses lignes compliquées pendant les offices. Il fut reconstruit de 1894 à 1896.

Il est en forme d'octogone et son chemin, long de 234 mètres, devait être suivi à genoux par les fidèles. Le centre était nommé « Paradis » ou « Jérusalem céleste », matérialisé par la pierre centrale. L'actuelle est une copie de l'originale conservée au Musée de Picardie.

Elle porte les figures de l'évêque et des trois maître d'œuvre, qui sont incrustés en marbre blanc. Elle possède aussi une rose des vents qui indique les quatre points cardinaux.   Autour de la pierre,  une bande de cuivre, qui n'est pas d'origine car elle était illisible depuis longtemps, indique en vieux français : "En l'an de grâce 1220, l'œuvre de cette église fut commencée. L'évêque de ce diocèse était alors Evrard ; le roi de France, Louis, fils de Philippe le Sage. Celui qui fut maître de l'œuvre s'appelait maître Robert de Luzarches  ; après lui vint maître Thomas de Cormont et , après celui-ci, son fils, maître Renaud, qui fit placer l'inscription en l'an de l'incarnation 1288."

Sur réservation, on peut visiter les tours. Il vaut mieux être en forme car cela implique d'emprunter les 302 hautes marches étroites d'un escalier en colimaçon, à l'aller comme au retour.

On monte 149 marches dans la tour sud pour atteindre le passage qui longe longe la rosace de la façade principale, puis on monte le reste des marches pour aller au sommet de la tour nord.

Sur l'image suivante, à droite de la flèche, on voit la Tour Perret qui fut construite en 1949.  J'ai entendu des Amiénois en dire que c'est une horreur mais je la trouve plutôt réussie, en résonance avec la cathédrale.

On la voit d'un peu partout en ville et c'est un bon repère puisqu'elle surplombe la gare routière.

En sortant, je vais voir le portail de la Vierge dorée, sur le côté sud. 

Ce dessin n'a pas d'explication : poisson, symbole chrétien, ou truelle, marque de tâcheron... Il reste un mystère.

Le soir, en sortant du restaurant, nous avons eu la chance d'arriver au début d'une superbe projection mouvante sur la façade de la cathédrale, accompagnée d'une musique électronique bien en harmonie.

Pour des informations et anecdotes sur la cathédrale, vous pouvez consulter ce site qui détaille l'extérieur et l'intérieur, avec des photographies que mon petit appareil n'aurait pas pu faire  :