Ce matin, j'ai fait une promenade délicieuse en visitant l'Alcazaba.
Bâtie au XIe siècle à la demande de Badis, roi berbère de la taïfa de Grenade, la citadelle surplombe la ville, au-dessus des vestiges d'un théâtre romain dont des parties ont été utilisées pour la construction.
Elle était entourée d’un quartier aujourd’hui disparu, qui avait son propre système d’évacuation des eaux usées et des latrines dans la plupart des maisons, ce qui témoigne du haut niveau de civilisation qui existait à l’époque.
Avec ses cours rectangulaires et ses travées entourant jardins et bassins, elle conjugue les besoins défensifs à la beauté d’un palais arabe.
Dans la pure tradition de l’architecture grenadine, ombre et lumière se succèdent à l’intérieur dans des jeux magnifiques dont les constructeurs arabes avaient le secret.
J'ai été éblouie par la beauté du lieu, même si là encore, j'ai manqué la floraison des rosiers.
Ne cherchez pas de logique dans mes photographies, car j'ai parcouru l'endroit au gré de l'envie, montant, descendant, revenant sur mes pas et me perdant bien sûr, mais avec bonheur.
Ici, comme partout dans les jardins de la ville, il y a de petits orangers et cette fois, je n'ai pas pu m'empêcher de ramasser un fruit tombé pour y goûter.
En fait, la saveur est un peu celle de la mandarine mais violemment acide, comme un citron : je me doutais bien qu'il y avait une raison pour laquelle personne ne les ramasse pour les manger !