Héritier des bouffons du théâtre antique grec et latin, Polichinelle (en napolitain "Pulcinella") aurait été créé par un certain Paolo Cinella ou Puccio d’Aniello, paysan d’allure grotesque et doté d’un esprit facétieux, qui aurait été enrôlé dans une compagnie d’acteurs. À sa mort, un de ses compagnons aurait repris le costume, le masque et le nom légèrement modifié du bouffon campanien.
Absent des représentations sacrées du Moyen Âge, Pulcinella fut tiré de l'oubli au XVIe siècle par un comédien du nom de Silvio Fiorello qui l’introduisit dans les parades napolitaines.
C’est à Naples qu’il s’est le mieux maintenu, et le petit théâtre de San Carlino est devenu sa résidence officielle.
Il représente le plus souvent un valet d’origine paysanne, rusé, grossier, simple, disgracieux, spirituel et gourmand.
Vêtu de blanc, il est caractérisé par sa fameuse maschera (masque) avec son nez en bec de corbin, sa bosse, son gros ventre et son parler imitant le cri des oiseaux.
J'ai eu de la peine à photographier sa statue, dans le centre historique, car c'est un défilé constant de personnes qui veulent lui frotter le nez (ça porterait bonheur) ou se faire photographier en l'enlaçant.
Au-delà de la Commedia dell’Arte, le personnage de Polichinelle se développe différemment et devient le principal protagoniste dans le théâtre napolitain de marionnettes (guarettelle).