J'ai profité d'un déplacement professionnel en Roumanie pour visiter un peu Bucarest. L'économie étant en grande difficulté, je ne savais pas trop à quoi m'attendre.
Iohannis était précédemment le maire de Sibiu : il a réussi à relancer la restauration des infrastructures de la ville et à effectuer un resserrement de l'administration municipale. Iohannis est largement crédité de la réussite de Sibiu à devenir l'une des plus populaires destinations touristiques de la Roumanie grâce à la rénovation complète du centre historique, établissant des contacts avec de nombreux investisseurs étrangers.
Aujourd'hui président, il continue dans la même veine et c'est sans doute la raison pour laquelle on se souvient, en voyant Bucarest, qu'elle était surnommée autrefois "Le petit Paris de l'Est".
L'économie étant faible, le change est avantageux.
Voici par exemple mon hôtel en centre ville, très moderne et confortable pour 45 euros, wifi, petit-déjeuner, clé magnétique inclus.
Le billet de 10 lei est amusant : la palette, à gauche, est transparente !
ville en est truffée.
Le pire c'est que depuis 2000, la
Voici l'Atheneum, admirablement restauré :
J'aurais aimé réserver pour un concert mais le dîner prévu par mes hôtes ne m'en laissera pas le temps donc je reprends la promenade.
La chose qu'on apprend très vite, c'est que les avenues sont des voies directes pour le cimetière : les voitures roulent à une vitesse folle et ne respectent qu'à peu près les feux de signalisation. D'ailleurs le temps de latence est long entre le rouge pour les voitures et le vert pour les piétons, sans doute pour s'assurer que rien ne roule avant qu'on ne s'engage.
D'ailleurs, à un carrefour, j'ai même vu un agent de circulation dont le rôle n'était pas superflu.
Au détour d'une rue, je me retrouve dans le quartier où s'étaient établis les commerçants arméniens au XVIIIe siècle.
Les Arméniens établis en Valaquie vers la fin du XVe siècle s'établirent à Bucarest vers 1770. On les trouvait dans le quartier de l'actuelle rue Armeneasca qui coupe l'artère principale de la capitale, le boulevard Republicii.
A la croisée de ces artères, on trouve toujours en activité une église arménienne construite dans le style de la cathédrale d'Etchmiadzine, une école arménienne et une Maison de la culture avec sa bibliothèque et son musée.
Après la visite, il me reste le temps de rejoindre le restaurant, en flânant.
Même si la fonction est mal rémunérée, la formation médicale roumaine est de bonne qualité ce qui finalement profite aux Etats européens qui embauchent à bon compte des médecins roumains qui même payés au salaire minimum gagnent plus en s'expatriant.
J'ai été surprise de voir des Roumains se signer trois fois, soudain, dans la rue avant de m'apercevoir que c'est simplement parce qu'ils passent devant une église.
Malheureusement, ce n'est pas l'heure de manger donc je ne peux pas goûter cette spécialité de Bucarest que selon le panneau serait la... "ratatoui" !
Par chance, il y a un festival de musique gratuit qui promet de belles soirées.
Le dîner a été réservé dans un monument historique, la brasserie Caru' cu Bere, c'est-à-dire "Chariot à bière" fondée au XIXe siècle. Son blason orné d'un coq et d'un chat symbolisait ses horaires d'ouverture.
Toutes les tables sont occupées, les serveurs jonglent avec les plats et des intermèdes musicaux ajoutent encore à l'ambiance endiablée.
C'était une belle soirée et, pour la couronner, j'ai eu un premier aperçu du monastère Stavréopoulos, joliment éclairé.