Dans le rayon Fruits et légumes du magasin bio, tout est disposé à la diable. Il faut donc fouiner pour faire son choix, les poireaux côtoyant les oranges, entre choux et pommes.
C'est ainsi que pensant attraper un artichaut, je me suis retrouvée avec cette drôle de chose qui s'appelle une chérimole :
J'ai été ravie de découvrir ce dessert inattendu. Le fruit était souple alors je l'ai pelé délicatement car la peau est plus fine que son apparence le laisse penser.
Ce fut une belle découverte : la chair, tendre et juteuse évoque la poire et le litchee. La saveur, très sucrée, laisse en bouche une note persistante et épicée, comme certains avocats.
La chérimole doit se manger lentement pour éviter d'avaler une des grosses graines autour desquelles la chair est formée (je parle d'expérience, là).
D'après ce que j'ai lu, la chérimole, de son nom savant annona cherimola, est originaire de la Cordillère des Andes, en Colombie du sud, en Équateur, en Bolivie et au nord du Pérou où on l'appelle chirumoya.
La culture se fait aussi dans des zones de climat sub-tropical. n en trouve ainsi , à Madère, au Liban ou en Israël. La chérimole que j'ai dégustée venait de Madagascar.
Elle fait partie des fruits qui peuvent être cueillis non mûrs (dit climactériques) pour être être stockés et transportés en chambre froide plusieurs mois sans mûrir. La maturation n'interviendra que sur l'étal et la chérimole, comme l'avocat, doit se choisir souple mais pas avachie.
Si vous ne la connaissez pas encore, n'hésitez pas à y goûter !