Au gré de la promenade, me voici devant une intéressante boutique de friandises surmonté d'un amusant "dentier" de bonbons : les Rigolettes.
En 1902, l'épicier Charles Bohu créa un bonbon délicat, plus tendre que le berlingot : une fine coque de sucre cuite à la vapeur qui craque doucement sous la dent pour faire fondre sur la langue une véritable pulpe de fruits.
Rigolette était le nom de la chatte de Mr Bohu, qui amateur d'opéra la nomma ainsi en hommage à Verdi et à son Rigoletto.
Le succès de cette friandise onctueuse fut tel qu’en 1930 l'épicerie fut transformée en confiserie, avec une superbe façade de mosaïque bleu et or, qui fait aujourd'hui partie du patrimoine nantais, même si la boutique elle-même a déménagé un peu plus loin.
Aujourd'hui encore les Rigolettes sont fabriquées artisanalement par les successeurs de Charles Bohu selon la recette d’antan. Citron, cassis, framboise, mandarine et ananas sont les cinq arômes traditionnels mais s'y sont ajoutées d'autres savoureux fourrages au gré des saisons.
Les Rigolettes ont retrouvé leur écrin d’origine, la jolie boîte rmétallique du début du siècle dernier, rééditée d’après celle que conserve précieusement la famille.