Après de longues et éprouvantes festivités, les Grecs et les Romains plaçaient sur leur tête des couronnes de violettes pour effacer les migraines.
Cette pratique fut justifiée plus tard scientifiquement quand on découvrit que les violettes contiennent en quantité non négligeable d'acide acétylsalicylique, autrement dit... ce dont on fait de l'aspirine.
Au XIXe siècle, la belle ville de Toulouse eut la riche idée d’en faire une délicieuse friandise : les violettes candies. Elles faisaient le bonheur de l’impératrice Sissi qui s’en faisait importer tout spécialement.
Pour réaliser cette merveille dans le respect de la tradition, chaque fleur est cueillie à la main.
Tenue par sa tige, elle est ensuite entièrement enduite de blanc d'oeuf battu, à l'aide d'un petit pinceau, puis saupoudrée de sucre fin en veillant à faire tomber l'excédent.
Les fleurs sont posées, sans se toucher, sur du papier sulfurisé pour sécher.
Le lendemain, on coupe la tige pour ne garder que le bonbon de fleur qui se conserve deux ou trois mois.
C’est un délice rare et cher, réservé aux vrais amateurs et quasiment introuvable (à moins d'en faire soi-même).
Le plus souvent, les fleurs sont enduites d'une abominable croûte de sucre violet parfumé à l'irone. Ceci explique que d'aucuns s'en servent pour en relever du champagne, de la chantilly ou des carottes Vichy.
En ce qui concerne la vraie recette, elle exige des violettes naturellement très odorantes dont l'arôme subtil est réservé aux palais délicats qui les dégustent simplement, avec délectation.
Le lien ci-dessous mène au blog "Use real butter" qui montre la recette, pas à pas, en images :