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"Murphy" est le nom le plus répandu en Irlande, alors on se dit qu'il va y avoir du celtique.
Après on découvre que les Dropkick Murphys sont américains, de Boston, ce qui somme toute n'est pas contradictoire puisque "Murphy" est aussi le 58e nom le plus porté aux Etats-Unis.
Et devant le nom, il y a "Dropkick", ce qui désigne aussi bien une figure de rugby qu'une prise de catch ou un parfait imbécile.
Hum.
Le mieux c'était d'aller voir et c'est ce que j'ai fait en ralliant le Transbordeur de Lyon.
On comprend d'emblée que s'ils intègrent le folk et la musique irlandaise, les Dropkick Murphys n'en restent pas moins un groupe punk.
Festifs et très musicaux, les morceaux s'enchaînent avec une puissance jubilatoire. Les chanteurs sont d'une justesse remarquable dans ce barouf d'enfer qui ajoute banjo, flûte et cornemuse à la formation de base.
Les thèmes tournent autour de la famille, la fierté des origines et le soutien aux classes ouvrières. L'allure et le fond de scène sont tellement irlandais que j'ai réalisé avec surprise à quel point cette diaspora ressemble à celle des Arméniens, dans son obstination à préserver ce que parfois même le pays d'origine laisse aller.
J'ai sauté et gigoté avec délectation dans la fosse, tout près de la scène, même si vers la moitié du concert, il a bien fallu me protéger les oreilles pour qu'elles me servent encore plus tard.
Dans la foule compacte et déchaînée, qui entonnait joyeusement toutes les chansons, j'ai fini par perdre les boutons de ma chemisette.
Heureusement, le spectacle était assez prenant sur scène pour que je ne finisse pas au trou au motif d'exhibitionnisme...