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Baronne Samedi

Broutilles paraissant le crésudi

Joie !

Publié le 28 Juin 2012 par Baronne Samedi in Art et spectacles

Ce soir, j'avais un rendez-vous précieux, une rencontre que j'attendais depuis bien longtemps.

 

Ludwig2.JPG

 

Cette heure merveilleuse, c'est à lui que je la dois, un homme qui d'une vie difficile a tiré une oeuvre puissante et magnifique.

Il avait du génie et le savait, lui qui rompit ses liens avec un mécène capricieux sur ces mots : «Prince, ce que vous êtes, vous l’êtes par le hasard de la naissance. Ce que je suis, je le suis par moi. Des princes, il y en a et il y en aura encore des milliers. Il n’y a qu’un Beethoven.» 

Ce soir, pour la première fois, j'ai enfin entendu et vu sa Neuvième symphonie sur scène.

80 choristes et un orchestre d'au moins 50 musiciens, c'est la puissance d'un concert de métal mais sans les acouphènes. Les mouvements des archers et les partitions du choeur qui s'ouvrent comme un vol de mouettes annulent l'impression d'immobilité que pourrait donner la géométrie des costumes noir et blanc.

Du fifre au contrebasson, du violon à la contrebasse, du triangle à la timbale, tout se combine aux voix pour envelopper l'âme dans une infinité de son.

J'avais dix ans quand j'ai découvert Ludwig et à peine un mois de plus quand je suis tombée amoureuse de la Neuvième. Après ça, il ne passait pas un jour sans que j'écoutasse le 4e mouvement. J'écoutais bien d'autres musiques mais ce morceau m'était nécessaire.

Et puis, j'ai eu le malheur de rencontrer un autre fan, Alex, dans  Orange mécanique.


Orange.JPG

 

La violence du film était telle que, comme pour son protagoniste principal, je ne pouvais plus écouter la Neuvième.

Je suis passée à autre chose mais avec le triste sentiment d'avoir été volée.

Ce soir, je l'ai retrouvée et si, contrairement au concert des Dropkick Murphys, je n'étais pas chahutée par la foule au point d'y perdre ma chemise, j'ai pu quand même constater que mon mascara ne résiste pas à l'eau.

 

 

Orchestre national de Lyon et choeur de la Fondation Gulbenkian de Lisbonne, dirigés par Leonard Slatkin.

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