Pour changer d'air, une amie et moi avons fait une virée à Dijon, qui nous a offert une bien belle journée.
Le centre ville est un gros bourg soigné où les Ducs de Bourgogne ont laissé un fort joli patrimoine.
Sous l'oeil goguenard des gargouilles de Notre-Dame, nous avons remonté la rue jusqu'à la fameuse chouette sculptée sur une façade. Nous avons sacrifié au rituel en posant sur elle la main gauche tout en formulant un voeu...
La promenade nous a ensuite menées aux Halles où nous avons trouvé chez un artisan, un vrai pain d'épices de recette traditionnelle et de la confiture de cassis : son étal "La vie gourmande" porte bien son nom.
Sur la recommandation du patron, nous avons déjeuné chez DZ ENVIES, un bistro-gastro tout bonnement extraordinaire. Dans un décor à la fois chaleureux et épuré, nous avons savouré une cuisine de haut vol.
J'ai été éblouie par ce qui s'annonçait comme une simple assiette de "Légumes bio en salade avec des aromates". C'était en réalité une symphonie : de la carotte, du potimarron et du fenouil juste attendris, avec de la roquette croquante, de l'épinard fondant et quelques rondelles de truffe, le tout souligné d'un trait d'huile et de vinaigre succulents.
La suite était tout aussi belle : des noix de saint-jacques saisies à point et accompagnée d'une divine purée crémeuse de panais réglissée.
Le seul regret fut que, repue, je n'ai pas pu commander la panacotta au pain d'épices...
En flânant, nous avons rejoint le musée de beaux-arts, fort bien garni et pourtant gratuit. Il faut absolument y voir "La chevauchée des rois mages" du Maître des Déplorations de Sarnen : datant du 15e siècle, ce tableau aux couleurs sucrées de bande dessinée, dont les sujets sont tous étonnamment animés, rappelle tant Botéro, pour la rondeur des chevaux, que les surréalistes pour les regards étranges ou même le Douanier Rousseau pource qui est de la représentation du singe en bas de cadre. La piètre image qu'on trouve en ligne ne rend malheureusement rien de l'effet qu'il produit quand on l'approche :
Nous avons adoré la salle dédiée à Pompon qui présente de bien belles pièces, très achevées pour certaines ou encore à l'état d'ébauche pour d'autres, permettant de voir à quelle point déjà l'expression se dessinait.
Après toutes ces émotions, et la grisaille assombrissant la ville, nous avons trouvé refuge pour le goûter à la Causerie des Mondes.
Un thé au jasmin pour Miriam, un café viennois pour moi et du pain d'épices à l'orange pour toutes les deux... nous étions comme blotties dans une maison douillette.
Le temps d'écrire quelques cartes postales, nous avons pris conscience de tout ce qu'il y aurait encore eu à voir. L'heure était venue de rentrer mais il y aura sans doute une prochaine fois...