Je n'aurais jamais dû ouvrir la porte.
Au fil du temps, j'ai arrêté de me méfier. Quand je bois mon café, à la fenêtre du bureau, j'ai l'esprit dans le vague, je ne scrute plus les silhouettes pour savoir laquelle vient pour moi.
Je ne guette plus les pas dans l'escalier pour savoir s'ils s'arrêteront sur mon palier. Trop d'adrénaline et, pour finir, la sensation improbable d'un vide écrasant.
J'ai ouvert la porte.
Le livreur a tendu le bras et j'ai pris une volée de dragées dans le buffet.
Le légiste trouvera ma main crispée sur la carte signée Altesse Fatale :
"Tu t'es fait Braquier : souviens-toi de Verdun...."
Cliquez ici pour vous mettre en chasse du gang Braquier