Non seulement m'a-t-on rapporté de Namur des biétrumés mais aussi des cuberdons.
Ce sont des bonbons coniques, en gomme arabique, légèrement fermes à l'extérieur et délicieusement fondants à l'intérieur. La texture est vraiment originale.
Le "cul-de-bourdon" fut confectionné pour la première fois à la fin du 19e siècle par un confiseur bruxellois. Il était rouge, aromatisé à la framboise.
Le cuberdon est devenu au fil des décennies une des fiertés de la confiserie belge.
Il est aussi appelé chapeau-de-curé ou chapeau-de-prêtre dans l'ouest du Hainaut. En néerlandais, il est appelé neuzeke (petit nez).
Le cuberdon se décline désormais en multiples arômes naturels : ananas, cerise, fraise, orange, pomme, citron, menthe, anis, pêche, banane, lavande, coco, myrtille, kiwi, vanille, fruits des bois, bergamote, cannelle, melon, mandarine,
abricot, poire, violette...
Pour faire un cuberdon artisanal qui ne colle pas aux dents, il faut du temps.
D'abord le dosage des ingrédients, le mélange puis la cuisson en chaudrons de cuivre. Ensuite, la recette est coulée dans des moules.
A partir de là et pendant six jours, les cuberdons subissent un lent processus de séchage destiné à cristalliser la fine couche extérieure tout en préservant le moelleux du cœur.
Le septième jour, les cuberdons sont démoulés à la main, prêts à être savourés par les amateurs de saveurs divines.
La durée de conservation du cuberdon n'est que d'une quinzaine de jours, ce qui rend difficile son exportation. Ceci doit expliquer
pourquoi je n'en avais jamais entendu parler jusqu'à ce jour.
Si vous voulez y goûter, il vous faudra aller en Belgique... ou avoir la chance comme moi qu'on vous en envoie !