Le château de Tarascon est l’exemple parfait d’un édifice qui, par son architecture et ses décors, allie les styles gothique et Renaissance.
Bâti à l’intersection des voies terrestres et fluviales reliant la Provence au Languedoc, il contrôle, jusqu’en 1481, la frontière politique du Rhône qui coule à ses pieds.
Trait d’union entre les villes d’Avignon et d’Arles, Tarascon est, tout au long du Moyen Âge, la base territoriale d’expansion et de conquête des comtes de Barcelone puis des ducs d’Anjou, devenus comtes de Provence.
Afin d’asseoir son pouvoir dans la région, Louis II, duc d’Anjou et Yolande d’Aragon lancent à l’automne 1400 le chantier de construction du bâtiment côté Rhône, achevé en 1411.
Leur fils Louis III fait bâtir l’aile côté ville entre 1429 et 1434.
René Ier (1434-1480), héritier du comté de Provence, porte les titres prestigieux de roi de Naples, de Sicile et de Jérusalem, duc d’Anjou, de Bar et de Lorraine, comte de Provence et de Forcalquier. Il prend possession du château tel qu'il est encore aujourd'hui et, à chacun de ses nombreux séjours, il en fait un lieu de rencontres, de fêtes et de prestige.
A l'occasion des fêtes de la Tarasque, on peut se promener dans le château, tout animé par des paysans, artisans et nobles de la cour du roi.
On y voit les costumes et danses de l'époque dans un environnement très bien restauré.
Même les créneaux sont accessibles, si vos jambes acceptent la grimpette dans les tours...
Suivez-moi !
J'entendais de jolies mélodies sans savoir d'où elles venaient, à cause de l'acoustique des lieux et la surprise vint au détour d'une salle.
C'était un joueur de vielle à roue qui m'a expliqué le principe : la manivelle, tournée de la main droite, actionne une sorte d'archet en va-et-vient sur les cordes tandis que la main gauche presse des touches qui appuient sur les cordes, comme les doigts sur le manche d'un violon.
Le son est étonnament riche et plein d'harmonies, pour un seul instrument.
Je suis de retour juste à temps pour assister aux danses médiévales, à la cour du roi.
Tandis que la cour se retire, je vais assister à un tout autre spectacle : une course camarguaise.
A mon retour, j'ai rencontré le cortège royal retournant dans le château car une attaque était imminente !
Archers et chevaliers se rassemblaient pour repousser les assaillants. Je précise qu'il n'y avait pas de réalité historique à l'affrontement qui était purement spectaculaire.
N'étant pas armée, j'ai préféré laisser le champ de bataille pour aller conquérir mon dîner...