Je quitte le complexe du Château et je trotte pour continuer mes visites avec le monastère de Strahov.
Le monastère de l’ordre des Prémontrés, fondé en 1140, abrite l'église de Notre-Dame de l’Assomption, un cloître, une galerie d'art ainsi que la célèbre bibliothèque de Strahov.
Après m'être allègrement perdue dans le méandre des bâtiments, j'ai fini par trouver la billetterie, très nerveuse car l'heure tourne et je dispose de peu de temps.
J'ai commencé par l'église pour découvrir qu'elle n'est pas vraiment visitable...
La nef étant inaccessible, j'ai fait les photographies en passant les mains à travers la grille, après avoir soigneusement passé la dragonne de l'appareil à mon poignet, de crainte de le lâcher !
Après ça, je n'ai eu qu'à ressortir pour aller dans l'abbaye mitoyenne où se trouve l'essentiel, à commencer par le cloître.
La salle du chapître est prometteuse mais son accès est limité à la seule vue que je montre.
Avec ses collections de plus de 200 000 ouvrages, la bibliothèque du couvent de Prémontrés de Strahov est l’une des bibliothèques les plus précieuses et les mieux conservées d’Europe.
La partie la plus ancienne de la bibliothèque actuelle, la Salle de théologie, est de style baroque, des années 1671–1674. On ne peut la voir que du seuil.
La Salle de philosophie, dont la voûte est de style néo-classique, fut édifiée en 1794 et dépasse en hauteur les deux premiers étages du bâtiment. Les plafonds des salles sont couverts de fresques de Siardo Nosecký et Anton Maulbertsch.
Le couloir qui longe les deux salles paraît immense et contient des vitrines présentant toutes sortes de choses à la manière d'un cabinet de curiosités.
Arrivée au bout, je suis interloquée : en fait, l'illusion de longueur vient du trompe-l'oeil qui termine le couloir !
Au regard de la collection, on ne nous montre qu'une miette avant de sortir...
Après la bibliothèque, on accède à la galerie d'art. A mon grand regret, je n'ai pu prendre que peu d'images car l'éclairage et les vitrines n'ont pas été favorables.
Le petit sourire satisfait de Judith lui donne plus un air de sociopathe proprette que de libératrice du peuple de Judée.
Je me sens faible et m'aperçois que prise par l'excitation des visites, je n'ai pas déjeuné.
Heureusement, il y a la brasserie Saint-Norbert dans le monastère et je peux savourer une bière brassée sur place avec une assiette de fromages locaux.
Requinquée, je peux sortir du site pour trotter sur les 4 km vers mon hôtel.