En Isère, le site archéologique de Saint-Romain-en-Gal, mitoyen de la ville de Vienne, déploie sur sept hectares les vestiges du riche quartier résidentiel de Vienna qui était alors une colonie romaine.
Construit sur pilotis, le bâtiment d’exposition permanente épouse fidèlement le plan d’un îlot de la ville romaine exploré avant sa construction.
Transparent sur toutes ses façades, il offre une vue d’ensemble sur le quartier gallo-romain de Saint-Romain-en-Gal, le Rhône et la ville de Vienne sur la rive gauche.
J'ai fait la visite en compagnie d'une copine qui, tout comme moi, a préféré renoncé à déambuler dans les ruines extérieures : le soleil est écrasant et j'ai déjà vu beaucoup de sites similaires dans d'autres endroits, au gré des voyages.
Situé au bord du Rhône, axe majeur pour le transit des marchandises entre Méditerranée et provinces du nord, le site connut un fort développement dans les années 50 après J.-C.
On y trouvait des thermes, un hippodrome, des boutiques, des échoppes d’artisans, des ateliers, des entrepôts...
Les grandes villas aux aménagements luxueux, les voies dallées, les thermes publics, les entrepôts et les ateliers permettent peu à peu de recomposer un paysage urbain dont l’organisation et le souci de confort étonnent par leur modernité.
De belle maquettes donnent une idée des constructions et aménagements de l'époque.
Les grands navires qui ne pouvaient entrer en eau basse étaient déchargés à l'aide de barques dont une réplique exacte est présentée, avec un chargement.
Après la visite, nous sommes avons fait une pause bienvenue en terrasse, puis une promenade dans le centre de Vienne, en direction de la gare.
Sur un portique, l'inscription "Sustine et abstine", littéralement "Supporte et abstiens-toi" fait référence à la philosophie stoïcienne.
Le minuscule Musée des Beaux-Arts et d’Archéologie est une bonbonnière qui évoque plutôt un cabinet de curiosités.
J'ai d'ailleurs trouvé étrange que les objets antiques n'aient pas été transférés au Musée gallo-romain pour donner plus de places au tableaux entassés jusqu'au plafond.
Bien que sa couleur évoque le bois, la tête sculptée ci-dessou'est l'un des rares ivoires romains découverts en Gaule. Son brunissement est dû à son enfouissement prolongé.
L'expression du regard avec la paupière couvrant une partie de l'iris rappelle les portraits de pierre des 3e et 4e siècles.
Dans l'ouverture à l'arrière coulissait un couvercle. Ce dispositif et la préciosité du matériau laissent penser qu'il pourrait s'agir d'un coffret à bijoux.
Il s'agit vraisemblablement d'un produit d'importation qui témoigne de la vigueur des échanges commerciaux entre Vienne et la Méditerranée.
Cet objet exceptionnel matérialise l'importance politique accrue de la cité à partir du 4e siècle.
Le décor monumental ci-dessous est, avec la Victoire d'Arles, le seul exemple antique conservé d'un haut relief de ce typle.
Ont survécu deux têtes, deux fragments de corps et trois queues de dauphins qui ornaient probablement un monument public en bordure de Rhône.