Le musée est consacré au courant artistique de l'Art nouveau connu sous le nom d'École de Nancy.
Aménagé dans l'ancienne propriété d'Eugène Corbin, grand mécène du mouvement, il a été ouvert au public sous sa forme actuelle en 1964.
Les collections exposées sont formées de salles aménagées dans le style Art nouveau (chambre, salle de bains, bureau, salle à manger), de vitrines, consacrées notamment aux œuvres d'Émile Gallé ou de la manufacture Daum, et de dessins d'Henri Bergé. Parmi les artistes exposés, on trouve auss Victor Prouvé, Eugène Vallin, Louis Majorelle et Jacques Gruber.
De l'étage, on voit une étrange structure dans le jardin : il me tarde d'aller voir de plus près ce que c'est.
J'arrive enfin à l'étrange bâtiment que j'avais vu de la fenêtre. Il s'avère que cet édifice fut commandé par Eugène Corbin, collectionneur et· propriétaire
de la demeure et du parc.
Réalisé en 1904 dans l'esprit des fabriques du 18e siècle, il s'agit d'une des constructions les plus originales de l'époque, attribuée à l'architecte nancéien Lucien Weissenburger.
Dans ce lieu de détente et de contemplation, le sous-sol et le rez-de-chaussée, avec les aquariums, étaient consacrés à la faune marine tandis qu'à l'étage, une terrasse panoramique domine le jardin.
Les portes et les impostes des fenêtres sont ornées de vitraux de Jacques Gruber mais comme l'entrée est interdite, je n'ai pu que regarder de l'extérieur.
Comme un bijou dans un écrin, un petit monument funéraire est niché dans la verdure. Erigé en 1901 au cimetière de Préville à Nancy, il est l'oeuvre de l'architecte Girard et du sculpteur parisien Pierre Roche
C'est en souvenir de sa jeune femme que Jules Rais, critique d'art originaire de Nancy, fit construire cette sépulture, ornée de vitraux de Carot et surmontée d'un lys en grés émaillé d'Alexandre Bigot.
Cette oeuvre est un des premiers exemples de l'architecture funéraire Art Nouveau à Nancy. Il fut placé dans ce jardin en 1969.
J'avais justement envisagé de visiter le cimetière de Nancy en pensant y trouver des monuments intéressants et je regrette d'autant plus de manquer de temps.
J'ai vraiment apprécié ce jardin, où les lilas embaument l'air. Je dois maintenant me hâter pour la Villa Majorelle qui ne se visite que sur réservation.