Minimal Maximal - Ballet du Grand Théâtre de Genève

En 1870, le Ballet du Grand Théâtre de Genève comptait une vingtaine de danseurs. L'évolution sera marquée, dès le début du 20e siècle, par l’influence de Diaghilev, Duncan, Béjart, Balanchine…

En 2003, Philippe Cohen à la direction du Ballet découvre de nouveaux chorégraphes tels qu’Andonis Foniadakis, Sidi Larbi Cherkaoui, Gilles Jobin ou Benjamin Millepied, 

Sidi Larbi Cherkaoui succède aujourd'hui à Philippe Cohen à la tête du Ballet de Genève pour en perpétuer la politique de tradition et création.

Dans Minimal Maximal, le Ballet interprète deux pièces dansées sur les œuvres de maîtres de la musique minimaliste.

Avec Fall, Sidi Larbi Cherkaoui évoque le thème de la chute et de l’automne, sur les morceau Fratres, Spiegel im Spiegel et Orient & Occident d’Arvo Pärt.

En tenues couleur de temps, danseurs et danseuses déploient une danse lente, souple et hypnotique. De belles variations à trois sont la partie la plus originale, mettant en valeur la grâce et la force des artistes.

Une grande poésie se dégage, accentuée par les voiles de soie qui sur trois côtés de la scène se gonflent d'air, variant en couleur au gré des lumières. 

Pour Paron (signifiant, en grec, "le moment présent") Andonis Foniadakis a choisi le Concerto pour violon n°1 de Philip Glass.

La pièce fait jaillir l'énergie du groupe avec de beaux sauts et portés dont l'effet d'envol est souligné par le déploiement des jambes de costume flottant. 

Constamment en mouvement rapides, les danseurs et danseuses nous emportent dans un tourbillon enivrant.

La fin de la pièce, dansée devant des miroirs pivotants réfléchissant les lumières de scène en une cadence stroboscopique, ajoute au vertige que le spectacle a offert.