Le macaron est un petit gâteau aux amandes né au 13e siècle en Italie avec des ingrédients simples : amandes, miel et blanc d'œufs. En France, il apparaît au Moyen-âge chez les moines de Cormery ou de Saint-Émilion, avant de connaître son heure de gloire à la cour du roi Henri II, introduit par Catherine de Médicis.
On en aurait aussi servi une décennie plus tard au banquet de mariage de Louis XIV. À l’époque, le macaron est un simple biscuit rond.
Depuis, de nombreuses villes et villages français ont fait du macaron leur spécialité et chacun a son allure spécifique : craquelé et léger à Nancy, troué à Cormery, caramélisé à Joyeuse...
Il ne faut pas les confondre avec le macaron dit "parisien" créé en 1862 par Louis-Ernest Ladurée qui eut l'idée d'assembler deux macarons avec une couche d’une ganache ou de confiture. L'affinage de sa recette a donné les macarons de multiples couleurs qui sont encore en vogue aujourd'hui.
Le macaron d’Amiens, lui, est nature, épais et moelleux, on le trouve à la maison Trogneux, fondée en 1872 et tenue aujourd'hui par la sixième génération en la personne de Jean-Baptiste Trogneux.
Pour trouver les macarons, c'est simple : il n'y a qu'à traverser le parvis de la cathédrale pour trouver l'une des boutiques.
La recette comporte des amandes Valencia, du sucre, du miel, rehaussés d'huile d'amandes douces et amères mais aucun conservateur ce qui "oblige" à les manger dans le mois de leur fabrication...
Pour avoir apprécié le moelleux et la moiteur du macaron, je doute fort que cette friandise traîne longtemps dans une boîte...
La fabrication des macarons Trogneux