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Baronne Samedi

Broutilles paraissant le crésudi

Pigeons - Kathryn Spence

Publié le 10 Septembre 2020 par Baronne Samedi in Art et spectacles, Sculpture

Il y a très longtemps, en visitant le musée d'art moderne de San Francisco, j'avais été surprise d'y croiser une pièce pleine de... pigeons.

En m'approchant, j'avais d'abord vu qu'ils ne bougeaient pas.

Pigeons - 1997

Pigeons - 1997

En m'approchant encore, ils s'avérèrent être en fait des représentations à base de papier journal sali.

L'impression était frappante, une quintessence de salissure urbaine, d'autant que sur un cartel, il était mentionné que certains qualifient les pigeons de "rats volants".

Souvent l'installation m'est revenue en mémoire mais je n'ai jamais pu me souvenir du nom de l'artiste, et mes recherches en ligne ne donnaient rien.

Pigeons - Kathryn Spence

Et puis aujourd'hui, jour de chance !

En rangeant ma bibliothèque, j'ai retrouvé un marque-page du musée sur lequel j'avais griffonné trois noms : Richter, Currin et Spence. C'étaient les trois artistes qui m'avaient marquée, ce jour-là, et seul "Spence" ne m'évoquait rien.

Une nouvelle recherche m'a permis cette fois d'identifier l'oeuvre de Kathryn Spence.

Kathryn Spence, née en 1963, vit et travaille à San Francisco.  Son travail expose une dislocation entre la nature et l'artifice de la culture et de la consommation.

Elle utilise des détritus urbains, divers papiers, fils, tissus et ficelles pour recréer méticuleusement la faune et les environnements naturels. Ces assemblages et installations mixtes témoignent de l'invasion du monde naturel par les déchets humains.

À propos de l'une de ses séries les plus connues, «Pigeons» (1997), Spence évoque son inspiration :

«La ville est si sale que vous n'avez tout simplement pas accès à la nature. J'étais donc contente de voir même des pigeons sur le béton. J'ai commencé à réfléchir à comment les représenter. Je voyais des journaux écrasés par des voitures et je pensais qu'ils ressemblaient à des pigeons morts. J'ai donc commencé à ramasser les journaux et les ordures ménagères pour fabriquer les pigeons".

"Je voulais défier la perception commune des pigeons comme étant dérangeants, des "rats avec des ailes".  Les pigeons ont une certaine beauté et en utilisant l'humour, je voulais les placer dans un nouveau contexte afin qu'ils puissent être vus différemment. En quelque sorte, j'apporte l'extérieur à l'intérieur."

Kathryn Spence dit être une ornithologue passionnée, une jardinière et une naturaliste.

Elle reste très discrète car je n'ai pas trouvé d'autres informations sur elle, à part quelques dates d'exposition.

En tout cas, j'ai enfin l'esprit en paix maintenant que je sais enfin qui a créé ces étonnants "Pigeons".

 

 

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