A 20 kilomètres au sud de Beaune, entre Mercurey et Chalon-sur-Saône, le château de Rully est une demeure familiale située au cœur d'un vignoble.
La première mention du château remonte à 1194. A cette époque, il appartient à Hugues de Rully. Au cours du XIVe siècle, en l'absence d'héritier mâle, le château passe dans la famille des Saint-Léger avec le mariage d'Isabelle de Rully et Robert de Saint-Léger.
Cette famille entreprend d'importants travaux au XVe siècle pour rendre le château habitable en réalisant notamment des aménagements intérieurs.
Par la suite, le château échoit via un héritage à la famille de Montessus et il est aujourd'hui la propriété du comte Raoul d'Aviau de Ternay, descendant des Montessus, des Saint-Léger et des Rully
En fait, la bâtisse est superbe, perchée dans les vignes mais la visite de l'intérieur n'apporte pas grand'chose. Les peintures murales sont écaillées, les pièces préservées sont du XIXe sans grand intérêt, et surtout les "guides" qui accompagnent les visiteurs sont des gamines qui récitent quelques anecdotes mais ne sont pas en mesure de répondre à des questions sur l'architecture ou l'histoire.
Bref, par temps de canicule, on peut au moins apprécier de visiter dans la pénombre.
On commence par le bureau du grand-père.
On continue par la minuscule chapelle, soigneusement entretenue.
Même si les propriétaires habitent dans une autre aile du château, certaines pièces sont encore utilisées pour des occasions spéciales, comme des réunions de famille.
La pièce suivante est une chambre de femme. Comme un cordon empêche d'entrer, on ne peut que jeter un coup d'oeil d'ensemble.
Juste à côté, un cabinet de toilette n'est pas très évocateur car il a été transformé en magasin d'accessoires...
On passe ensuite dans la salle de billard, dont la table est plutôt petite.
C'était surtout une pièce réservée aux hommes, un fumoir, comme en témoigne un joli porte-cigares.
Les deux pièces attenantes sont une petite bibliothèque et un boudoir aux couleurs plutôt austères.
La salle à manger, pouvant accueillir 20 convives, est encore utilisée par la famille lors de grands repas.
Le sol en mosaique avait été commandé à des artisans vénitiens et il est parfaitement conservé.
Sur les murs, le papier peint a gardé toute sa vivacité.
Un petit dégagement contient un chauffe-plat. Au-dessus, le tableau affichait mécaniquement la pièce d'où un cordon d'appel était tiré pour faire venir un.e domestique.
La cuisine n'est pas présentée en état de fonctionnement mais rassemble des ustensiles dans la cheminée, ainsi qu'un fourneau.
Vers l'accueil, on peut voir quelques jeux qui auraient mérité d'être mieux conservés.
Pour finir, nous pouvons librement déambuler et profiter de la verdure environnante.
En quittant le château, nous passons devant l'église Saint-Laurent, malheureusement fermée, et dont je n'ai pu photographier que la façade.
Pour l'intérieur, j'utilise un cliché de openagenda.com
Juste à côté, on peut admirer une très jolie maison dont on se demande si elle est encore occupée, au vu des volets fermés et des garnitures un peu défraîchies.
Nous repartons à travers les étroites ruelles du village avant de traverser les vignes pour prendre la route du retour.
Pour le déjeuner, l'Auberge des Alouettes, à Chatenoy-le-Royal, a été une délicieuse étape dans un lieu très reposant.