Vivienne Westwood a marqué fortement la mode de son empreinte. Grâce à Lee Price, collectionneur anglais et son ancien collaborateur, le Musée des Tissus présente un parcours qui met en lumière les références de la créatrice.
Son musée imaginaire est ainsi évoqué en mêlant ses créations à un choix d'objets et représentations conservés au musée.
Dans les années 1970, Vivienne Westwood et son compagnon, Malcolm McLaren, contribuent à donner naissance à un mouvement influençant aujourd’hui encore la musique et la mode : le punk.
La façade de leur boutique "Sex" marque l'entrée de l'exposition.
Au début des années 1980, Vivienne s’affranchit du pygmalion McLaren. Jusqu'à la fin des années 1990, la créatrice anglaise s’est particulièrement nourrie de la peinture et des arts décoratifs français du XVIIIe siècle.
Vivienne Westwood rencontre Keith Haring lors d'un séjour à New York.
Il lui offre deux grandes feuilles remplies de tracés hypnotiques, qui suggèrent à la créatrice un langage mystique, à la manière des vévés, les dessins symboliques utilisés dans la liturgie vaudou.
Hélas, l'expo ne possède qu'une veste qui ne peut témoigner à elle seule de la collection qui en a découlé.
Les références à la culture britannique imprègnent l’œuvre de Vivienne Westwood. Non sans humour, elle détourne le tea time et symboles de l’aristocratie britannique, s’inspire des célèbres tailleurs de Savile Row et s’approprie les tartans et autres tweeds pour composer une mode croisant anticonformisme et tradition.
Le service à thé "Highland flings" est aussi une création de Westwood, réalisée en 2003 par la manufacture Coalport.
Au milieu des années 2000, l’engagement politique occupe une place croissante dans la vie et l’œuvre de Vivienne Westwood.
Les défilés deviennent le vecteur de diffusion de ses idées en faveur des droits humains et de l’écologie, avec la complicité de son mari et proche collaborateur, Andreas Kronthaler.
La muséographie est très réussie, avec de nombreux panneaux explicatifs pour les personnes ne connaissant pas les époques traversées par Westwood.
Pour ma part, les ayant bien connues, j'ai seulement regretté le nombre restreint de créations présentées. C'est normal, puisqu'il s'agit d'une collection privée mais ça suscite l'envie de voir un jour une copieuse rétrospective !