Le voyage est terminé, et outre les visites académiques que j'ai montrées jusqu'à présent, il y avait les flâneries et les pauses qui font aussi partie de la découverte.
Voici donc des images pêle-mêle au hasard du séjour.
J'ai acheté là une friandise, un "pan de vino". C'est une pâte à pain, additionnée de vin d'orange, avec des graines d'anis et du sucre, saupoudré de sucre glace.
Il semble qu'il existe une variété au vin rouge et aux noix mais je n'ai hélas pas eu le temps de goûter à toutes les spécialités...
Ma micro-valise ne m'a pas non plus permis de rapporter des bouteilles ni même une boîte de pasas, les fameux raisins secs de Moscatel.
Une tradition qui n'a pas changé, sinon qu'il y a maintenant un uniforme, c'est la vente de billets de loterie.
Créée en 1938 afin de venir en aide aux personnes souffrant d’une déficience visuelle et d’éviter qu’elles ne deviennent dépendantes des aides sociales accordées par l’Etat, la ONCE a choisi un mode de financement unique en son genre : l’organisation de loteries.
Intégralement financée par ce moyen, l’institution emploie plus de 20 000 personnes handicapés pour vendre les billets. Dans un pays largement touché par le chômage (26% de la population active), la fondation permet à des travailleurs handicapés de bénéficier d’un emploi que d'autres employeurs ne leur donneraient pas sur le marché classique du travail.
Outre le chocolate con churros ou des tartines, au petit déjeuner on consomme aussi du pan con tomate. J'ai beaucoup aimé car les tomates concassées n'avaient aucune acidité.
Au détour d'une ruelle, j'ai été attirée par une sorte de brocante d'où s'échappait, curieusement, une bonne odeur de cuisine. Effectivement, outre les objets en vente, le lieu fait office de restaurant.
A ma grande surprise, la serveuse m'a gentiment tendu un gel désinfectant : je n'avais pas encore entendu que l'épidémie de COVID-19 venait de faire l'objet d'une alerte générale.
Je me suis exécutée de bon gré avant de profiter de mon en-cas.
Un jour j'ai mangé des aubergines souples et probablement frites mais dont la surface était veloutée. La patronne ne m'a pas donné le secret et a simplement dit qu'elle utilisait une "farine spéciale". Je me demande si ce n'était pas du pois chiche.
J'ai un jour vu un homme commander ceci et quand j'ai demandé ce que c'était, il m'a expliqué que c'était du café sur un lit de lait concentré (non sucré) : ça s'appelle un café bombón à l'heure du goûter, après avoir marché des kilomètres, c'est délicieusement reconstituant.
Le dernier joli bâtiment que j'ai vu a été le marché couvert "Salamanca" dans lequel je n'ai pas pu entrer, à cause des travaux.
Pour le dernier gueuleton, je suis retournée avec plaisir à La Tranca dont j'ai aimé l'atmosphère, et retrouver un geste que je croyais perdu : la note calculée à la craie sur le comptoir.
Bonne nourriture, musique espagnole, ambiance chaleureuse, on n'y voit pas le temps passer d'autant que si on observe la pendule derrière le bar, on finit par remarquer que c'est une image !