Yerevan fut fondée à l’époque de Babylone, elle est donc plus ancienne que Rome.
Pour fêter son 2800e anniversaire, les frères mécènes Mikael et Karen Vardanyan ont offert une place arborée à la ville.
C'est Karen qui a conçu le projet sur une surface de 5420 m², avec des motifs en losanges typiques des tapis arméniens.
Il a coûté 5 300 000 dollars américains et, bien que le parc appartienne entièrement à la ville, la fondation Vardanyan couvrira les frais d'entretien pour une période de 99 ans.
250 arbres de 70 espèces ont été plantés. Pour l'instant, ils ne donnent pas encore beaucoup d'ombre mais la croissance faisant, la place sera un îlot de fraîcheur, d'autant que les fontaines comptent 2 800 jets d’eau.
Une fontaine contient en son centre un plan de Yerevan en granit rose.
Comme partout dans la ville, il y a les fontaines pour ici désaltérer : ici, les embouts sont ravissants, en forme d'amphore.
Le sol est composé de 7 types de dalle de granit aux couleurs traditionnelles, formant des motifs ou dessinant des ruisseaux.
Après cette jolie visite, je flâne vers la place de la République, en m'arrêtant au passage pour acheter des timbres à la poste principale, qui est ouverte tous les jours.
Arrivée sur la place, c'est UN mur de son qui s'abat sur mes oreilles : un concert se prépare à l'occasion du WCIT, le sommet mondial des technologies de l'information, qui se tient à Yerevan cette année.
Autant dire que je file à toutes jambes pour faire un tour au Vernissage. D'abord un marché aux puces combiné à des étals d'artisanat, c'est devenu un marché à souvenirs avec tous les excès que ça inclut.
Les cochonneries qui sont apparues sont fabriquées en Chine et ça inclut les éternels aimants de frigo, boules à neige et autres camelotes.
Après un tour rapide, j'aime autant rentrer profiter du jardin de l'hôtel et je descends dans la station de métro.
Le métro de Yerevan a désormais des portiques qui s'ouvrent avec une carte électronique mais aussi avec un jeton.
Eh bien, ce jeton que j'ai acheté il y a plus de 10 ans est toujours valide !
En arrivant à ma station, je me trompe de sortie et c'est tant mieux car je me retrouve dans le mignon Parc des Amoureux.
Néanmoins, l'entrée est apparemment dédiée aux hommes qui jouent aux échecs et au jacquet...
Il y a quand même deux scènes qui justifient le nom du parc.
Visiblement, la manie du "cadenas des amoureux" est arrivée même ici. A tout le moins, c'est circoncrit à cette sculpture.
Dans la rue menant à mon hôtel, il y a un exemple très parlant de l'architecture de Yerevan où de vieilles maisons rurales de bric et de broc côtoient des bâtisses d'une incroyable prétention.
Je retrouve avec plaisir, pour le dîner, mon amie Gayaneh avec qui je vais poursuivre mon voyage.