Ħaġar Qim est un temple construit entre 3600 et 2500 av. JC et dédié, d'après les archéologues, à la fertilité et la reproduction, dans une société matriarcale.
La visite commence par une projection en 3D sur l'évolution du site à travers les âges, avec en prime... une brumisation d'eau quand un orage éclate à l'écran !
Il y ensuite quelques vitrines didactiques avant d'accéder au site lui-même.
Le site a été mis sous bâche pour le protéger du vent marin et limiter l'érosion.
Des étais provisoires en métal soutiennent l'édifice en attendant de trouver une solution de restauration : en effet, le ciment utilisé autrefois s'est avéré endommager la pierre.
On sait que les pierres (la plus grande pesant 20 tonnes) ont été acheminées grâce à un système de roulement sur sphères.
Comme l'intérieur est déjà plein de visiteurs, je fais d'abord le tour de l'édifice pour voir la nature des pierres et leur taille.
Même en ruines, je trouve émouvant que ce témoignage nous soit parvenu.
De retour à l'entrée, je peux prendre le temps d'observer l'intérieur
Għar Dalam ("La grotte obscure") est un site préhistorique à l'est de Malte. En 1865, le professeur Arturo Issel à la recherche de la présence d’une colonisation par l’homme paléolithique, y découvre un gisement d’ossements. Une trentaine de squelettes d’animaux sont identifiés pendant les campagnes de fouilles de 1885 à 1936.
La théorie est que la grotte aurait été creusée sous la pression d'une montée d'eau emportant tout sur son passage et charriant ainsi des débris animaux.
Les dépôts d’éléphants nains, d’hippopotames, de cerfs et d’os d’ours sont de différents âges; les hippopotames se sont éteints il y a environ 10 000 ans, tandis que les espèces de cerfs se sont éteintes il y a environ 4000 ans.
C’est ici aussi qu'ont été découvertes les premières traces de peuplement humain à Malte, il y a environ 7400 ans.
En outre, la montée des eaux aurait séparé Malte du continent, sans quoi elle serait un morceau de la Sicile.
Le site inclut une expo pédagogique très démodée, des vitrines d'ossements surréaliste et quelques squelettes entiers non originaires du site mais apportés pour des raisons didactiques.
Cette grotte est également une zone écologique importante car elle fournit un habitat à une espèce rare de cloportes : Armadillidium ghardalamensis. On les trouve à environ 100 mètres de l’entrée de la grotte, et l'accès y est interdit pour leur protection. L'espèce ne peut pas pas survivre ailleurs.
La bestiole n'est pas sexy mais la Commission européenne lui a quand même attribué un statut prioritaire pour la conservation.