C'est à Ħ'Attard, dans le centre de Malte, que fut créé au 18e siècle le jardin botanique, sous la direction du Grand Maître de l'Ordre de Malte, Antoine de Paule, pour entourer son palais qui par la suite devint résidence des gouverneurs puis du président de la République.
Le Grand Maître institua un jolie tradition voulant que les visiteurs à titre diplomatique plantent un arbre en souvenir de leur séjour.
Ce n'est qu’en 1882 que les jardins furent ouverts au public.
Les jardins comptent de nombreuses espèces rares du monde entier : bois de rose, pins du Norfolk, bougainvilliers, espèces rares de roses, d'orchidées, des arbres maltais ou exotiques, palmiers, cyprès, jacarandas, araucarias dont certains ont plus de trois siècles.
Malheureusement, nous sommes dans la période la plus sèche et il n'y a guère de fleurs.
C'est de ce jardin que venaient les oranges maltaises données en hommage au roi de France et aux principaux souverains d'Europe en compensation du faucon chasseur offert à Charles Quint qui, en 1530, donna Malte à l'Ordre Saint-Jean de Jérusalem après son expulstion de Rhodes par les turcs.
Par la suite, les gouverneurs de Malte maintinrent la tradition en distribuant les fruits à la population lors des fêtes de Noël.
J'ignore si c'est la cohue qui les éloigne mais je n'ai croisé ni les paons ni les chats qui sont censés hanter les lieux.
Quelques canards, des cygnes noirs ou blancs et des tortues seront les seules animations.
Ces cygnes m'ont fait pouffer de rire : celui de droite poussait des cris de corne de brume tandis que celui de gauche lui répondait sur le ton d'une clarinette étranglée.
Cette horloge de pelouse, bien qu'arrêtée, me confirme dans l'idée qu'il est temps de partir. Les hordes de visiteurs n'incitent pas à la contemplation.