AILEY II à la Maison de la Danse de Lyon

Vibrant, percutant, séduisant, bondissant...  Le spectacle virtuose que propose Ailey II à la Maison de la Danse est, en un mot, éblouissant. 

La compagnie prépare les jeunes talents à rejoindre l’Alvin Ailey American Dance Theater, temple de la danse afro-américaine.

Le fait est que l'énergie de leur jeunesse donne à chacune des pièces présentées une puissance rare qui n'enlève rien à la grâce des danseurs comme des danseuses. 

Si les chorégraphes diffèrent, la constante au long du spectacle reste une performance athlétique doublée d'une fluidité digne d'un ballet d'opéra.

La chorégraphie de Bradley Shelver, Where There Are Tongues, met en scène l'ensemble de la troupe sur une musique très originale : les polyphonies en occitan du groupe marseillais  Lo Cor De La Plana.

Les artistes virevoltent et se croisent, mêlant par touches des mouvements de danse du monde, nous emportant dans une ambiance de fête de village.

Viennent ensuite trois danseuses qui interprètent un extrait du Road To One, chorégraphié par Darrell Grand Moultrie.

Magnifiquement complémentaires et synchrones, sur une musique de piano, elles semblent évoquer tour à tour la camaraderie, la maternité inquiète, une promenade insouciante.

C'est un moment envoûtant d'élégance. 

Changement radical avec The Hunt, mis en scène par Robert Battle, directeur d’Alvin Ailey depuis 2011, qui pulse au rythme des Tambours du Bronx.

Brigade, affrontements... pour aussi martiale que soit la pièce avec ses six danseurs, il affleure dans un geste de bras, un déhanché, quelque chose de féminin qui relativise le propos.

Le programme se termine sur une performance explosive de l'ensemble de la troupe, éclatante en habits clairs. La chorégraphie d'Amy Hall Garner est aussi variée que la partition, entre jazz, danse contemporaine et figures de ballets assaisonnées de bonds jubilatoires.

C'est un final impressionnant qu'on applaudit debout tant l'énergie se transmet au public.

AILEY II THE NEXT GENERATION OF DANCE

Du 13 au 18 mai 2019 à la Maison de la Danse de Lyon

Where There Are Tongues - 2018 - 12 danseurs - Chorégraphie Bradley Shelver - Musique Lo Còr De La Plana - Costumes Mark Eric - Lumières Josh Monroe -

Road To One - 2017 - 3 danseurs - Chorégraphie Darrell Grand Moultrie - Musiques Olivier Davis, Spark, Kenji Bunch, Ezio Bosso - Costumes Mark Eric Rodriguez - Lumières Lauren Parrish

The Hunt - 2001 - 6 danseurs - Chorégraphie Robert Battle - Musique Les Tambours du Bronx - Costumes Mia McSwain - Lumières Burke Wilmore

Virtues - 2012 - 12 danseurs - Chorégraphie Amy Hall Garner - Musique Karl Jenkins - Costumes George Hudacko - Lumières Al Crawford - Crédit photographique Eduardo Patino