Le Musée des Cultures a une grande collection ethnographique qu'elle présente en rotation selon des thèmes. En l'occurence, entre les panneaux en bâlois et la sentation de fatras, je me suis contentée de picorer ce qui m'a interpellée.
La première expo tourne en gros autour du statut social et de la fascination pour ce qui est grand.
D'entrée, une gigantesque et superbe façade de maison cérémonielle mbai (Papouasie-Nouvelle Guinée) : elle mesure près de 17 mètres.
Comme vu hier au musée du papier, les Polynésiennes et les Mélanésiennes confectionne une étoffe en battant de l'écorce de mûrier. Cettre production précieuse est destinée à habiller les défunts ou à offrir en signe de reconnaissance à des personnes importantes.
Même si un masque d'ancêtre pouvait atteindre 12 m de haut, il était porté par un seul homme, grâce à un "corps" en cylindre, soutenu par d'autres avec des tiges de bambou.
Le masque churukchuruk ci-dessous n'est pas une girafe à l'envers mais la représentation, en bas, d'oiseaux et dans la partie oblongue, d'un cocotier (Papouasie-Nouvelle Guinée).
Cet étrange et superbe objet est un rouleau de monnaie-plume. Il contient plus de 50 000 plumes de myzomèle cardinal. Cette monnaie a été utilisée jusque dans la moitié du 20e siècles dans les îles Salomon.
Un tel capital permettait à son détenteur de faire des achats importants ou de se marier dans l'aisance.
L'expo suivante tourne autour des interférences culturelles, qu'elles proviennent simplement de l'échange ou qu'elles soient subies lors du colonialisme. C'est passionnant mais impossible à résumer ici.
A Tombouctou, les femmes songhaï fabriquent des bijoux en paille et cire d'abeille ressemblant à s'y méprendre à de l'or.
En 2009, Florie Salnot, en collaboration avec l'ONG Sandblast, a animé un atelier dans un camp d'exilés sahraoui, pour apprendre à des femmes à créer des bijoux avec des matériaux récupérés (bouteilles en plastiques, peinture, sable, outils mis au rebut). L'objectif est de leur permettre d'acquérir de l'autonomie en ayant des revenus.
Ce collier est en fil de coton et peinture acrylique fait partie d'une collection destinée à faire connaître le projet.
On trouve ces "bouilloires" dans toute l'Afrique occidentale. Conçues sur le modèle de la bouilloire métallique, elles sont en plastique recyclé et utilsées par les Musulmans pour leurs ablutions avant la prière.
Avec le métal d'anciens bidons de pétrole, les Maliens fabriquent des chaises basses pour les petits commerçant s'asseyant derrière leur étalage, au marché, et des plaques de cuisson.
Au Ghana et dans le sud de la Côte d'Ivoire, les vendeuses disposent leur petits étalages dans les rues et empilent les oranges avec art sur un porte-orange fabriqué en fer d'armature. Personne ne sait qui en a eu l'idée la première mais aujourd'hui, c'est un accessoire indispensable.
Les Indiens kuna du Panama utilisent des statuettes en balsa dans leurs rituels d'influence et guérison.
L'apparence européenne de certaines était une manière de s'approprier la puissance de ce qui paraissait être important dans la culture étrangère.
Avec la colonisaton au 16e siècle du continent américain, l'évangélisation s'est exercé sur les population locale.
Le crucifix a été trouvé dans une région peuplée d'indiens Otomi et Nahua au Mexique.
L'extraction massive du caoutchouc s'est fait au prix d'un terrible système d'exploitation humaine qui cause la mort de plus de 5 millions de Congolais.
Par la suite, la prolifération des pneus usés a posé la question du recyclage.
Ci-dessous, les sandales sont boliviennes (vers 1900) et les chaussures d'enfant sont roumaines (vers 1970).
Les perles de verre, fabriquées en Bohème ou à Venise, avait été apportées par les Européens jusqu'en Afrique, Amérique du Sud, Inde... où elles ont été totalement absorbées dans l'artisanat local.
Il me reste du temps, je vais donc continuer ma route jusqu'au Musée de la Pharmacie