Si l'expression "mine de papier mâché" n'est pas flatteuse, l'art de ces frangines lui donnent un sens très réjouissant.
Un jour d'exposition d'art contemporain, à Paris, je m'étais trouvée devant une autruche, qui me toisait de tout son haut, avec à côté un chien rouge impertinent qui m'a obligée à m'arrêter.
Il y a dans l'oeuvre en papier mâché de Nicole & Aude tout un bestiaire baroque.
Qu'il soit domestique ou sauvage, chaque animal s'impose à l'oeil tant les couleurs donnent du mouvement.
Pages de magazines, journaux, affiches, vieux imprimés chinés dans les brocantes... tout fait office de pelage ou de plumage pour habiller leur corps de fil de fer.
Heure après heure, ce sont jusqu’à 20 couches de papier qui finissent par donner au cochon, au taureau, au chat ou à la girafe leur si belle allure.
Pour ma part, j'ai choisi ce charmant volatile pour sa belle allure et le jeu de mots qu'il évoque, puisque "canard" désigne plusieurs choses :
- d'abord, un palmipède,
- ensuite un journal, en terme familier
- et pour finir une fausse nouvelle, voire un canular, en argot professionnel (si vous voulez en connaître l'origine, cliquez ici).