Fondé en 2013, le petit Musée diocésain de Cosenza est situé entre le palais de l'archevêché et la cathédrale, dans les locaux de l'ancien séminaire diocésain,
Il rassemble des pièces provenant de la cathédrale et d'autres églises du quartier.
Sa pièce maîtresse est la staurothèque, du grec stauros (croix) et theke (boîte). C'est un reliquaire spécialement conçu pour contenir un morceau de la "Vraie Croix" c'est-à-dire celle sur laquelle Jésus-Christ fut crucifié.
Ce terme vient du grec stauros (croix) et theke (boîte).
Comme il est impossible de la photographier correctement pour voir les détails, j'ai pris les images de l'archevêché.
Elle aurait été produite au 12e siècle par un atelier d'orfèvrerie normand de Palerme. La Croix présente une précieuse description iconographique sur le devant et le dos.
Le devant comporte cinq médaillons et sept plaques décoratives en émail.
Le disque central représente le Christ sur le trône, les latéraux les quatre Évangélistes et les trois plaques en losange probablement l'Arbre de Vie.
Le dos comporte quatre médaillons et une plaque cruciforme en émail.
La plaque centrale représente le Christ crucifié avec quatre clous ; le médaillon supérieur représente un archange, peut-être Michel ; les deux latéraux la Vierge à gauche et saint Jean-Baptiste à droite ; le disque inférieur représente un autel avec les symboles de la Passion, de la Résurrection et de l'Eucharistie.
Le piédestal en argent doré de style gothique tardif, sur lequel repose la staurothèque grâce à une pointe, a été réalisé par un orfèvre espagnol entre la fin du 15e siècle et le début du 16e siècle.
Il représente deux anges associés au Crucifix et un calice reposant sur la saillie des lobes latéraux du pied. Le remplacement possible de l'ancien socle, peut-être usé par l'usage ou perdu, s'explique par le retour du culte de la relique et de la dévotion à la Vraie Croix après le Concile de Florence de 1439.
De fait, les nombreuses réfections et ajouts d'importants reliquaires byzantins importés en Occident remontent à cette période.
Je n'ai pas été séduite par la majorité des oeuvres restantes donc je n'en ai photographié que quelques-unes, et encore, quand l'éclairage désastreux le permettait.
Je m'accorde un pause-café avant la suite du périple.
La ville n'est pas attrayante, donc je me contente de la traverser pour prendre le car allant au parc national de la Sila.