Le bâtiment qui abrite le Musée national d'archéologie est le plus ancien de Sofia. Au 15e siècle, c’était une grande mosquée, aujourd’hui privée de son minaret,
Le musée possède la collection la plus riche de la péninsule des Balkans présentée dans quatre salles : Préhistoire, Trésors, Centrale et Moyen Âge.
Comme je dispose de peu de temps, j'ai parcouru ce que j'ai déjà vu ailleurs, ou similaire, parce que mon objectif est ce qui m'est nouveau : les trésors thraces.
J'ai adoré cette bestiole mais je ne sais pas ce qu'elle est, avec ce "bec" et quatre pattes.
J'ai trouvé amusant ce pot qui m'a fait penser à une grenouille.
L'une des rares sculptures rondes médiévales trouvées en Bulgarie est un lion, venu de Grèce.
Son sourire contraint semble dire qu'il ne sent pas à sa place.
La Salle des Trésors située au premier étage expose le contenu de plusieurs sites et tombeaux thraces découverts en Bulgarie.
Il y a des récipients, des signes de pouvoir, des bijoux, des ornements pour harnachement de chevaux montrant une culture de cavaliers.
Les motifs vont de la décoration florales aux visages humain, en passant par les animaux : lion, griffon, chien, cerf...
Je me suis délectée de cette visite et je regrette que l'épaisseur des vitrines ne m'ait pas permis de faire le point sur les détails les plus fins.
Il faudra venir vous-même pour apprécier pleinement le travail des artistes...
Le trésor de Valchichtran est composé de 13 objets d’or d’un poids de presque 13 kg au total. Il date du 14e ou 13e siècle avant JC, ce qui en fait l’un des plus anciens sur le territoire bulgare.
L'hypothèse en cours serait que les objets étaient destinés à un rituel de de fraternisation ou un rite de paix.
Il y a un objet étrange, un recipient à trois compartiments, composé de trois récipients liés par de petits tuyaux.
Une supposition est qu'on versait dans les trois petits bols du miel, de l’eau et du vin. En buvant le mélange, les personnes se réconciliaient ou concluaient la paix.
Fait étonnant, les tuyaux sont élaborés en électrum, un alliage d’or et d’argent qui n’a été produit de manière artificielle ou chimique qu’à partir du début du 20e siècle.
On suppose que les orfèvres qui ont élaboré l'objet ont trouvé de l’électrum dans le sol et l’ont appliqué sur le récipient. Ce serait donc un électrum naturel, issu de la chimie du sol.
Selon certains chercheurs néanmoins, les Thraces qui n’avaient pas d’écriture mais maîtrisaient les éléments naturels, auraient su produire de l’électrum.