Au Moyen Âge, Arbanassi fut un village riche grâce à ses activités artisanales et commerciales qui allèrent bien au-delà de sa région.
Le village exportait du bétail, des peaux et de la graisse animale, des produits en cuivre, de l'orfèvrerie, du savon et de la soie.
Les commerçants d'Arbanassi exportaient leurs marchandises dans tout l'empire ottoman et pour certains jusqu'aux Indes.
Les 17e et 18e siècles marquèrent le pic de cet essor économique.
Les maisons des commerçants étaient somptueuses avec une vaste cour cachée par une haute enceinte en pierres et un intérieur richement décoré.
Voici par exemple la maison Constantiev, dont la porte d'entrée épaisse et cloutée était une bonne protection, même s'il y avait aussi un garde posté dans l'enceinte.
Les pièces étaient carrelées en terre cuite, les plafonds sont en bois sculpté dans les pièces d'hiver ou simplement blanchis dans les pièces d'été ou d'atelier ; il y avait aussi des toilettes et une salle dédiée au bain.
L'eau était amenée du puits. Pour l'anecdote, les jeunes filles allaient puiser dans un puits communal en portant une rose derrière l'oreille. Si un jeune homme leur offrait une fleur et leur paraissait séduisant, elles lui donnaient leur rose en retour, ce qui était un signe que le prétendant pouvait approcher la famille pour faire une cour formelle.
Une fois mariée, les femmes portaient un fichu noué sur les cheveux.
La cuisine était bien équipée et, tout comme dans d'autres pièces, sa cheminée alimentait aussi un réseau d'air chaud qui se diffusait dans d'autres pièces.
Equipée d'un diffuseur d'air chaud et destinée à la mère nouvellement accouchée, une chambre était dite "de la quarantaine".
Pendant quarante jours après la naissance, la mère et le bébé restaient à l'abri : le linge souillé était emporté et la nourriture déposée sans contact physique
Grâce à ces précautions, l'environnement restait sain. De fait, la fièvre puerpérale et la mortalité infantile étaient très réduites.
Fait curieux, Arbanassi ne disposait pas de noms de rues jusqu'en... 2010. Seuls quelques bâtiments étaient numérotés.
L'administration de Véliko Tarnovo décida de nommer les 6 places et les 38 rues à des personnages historiques (essentiellement locaux) et à des références de la période du Renouveau du 19e siècle.
La seconde visite est pour l'église de la Nativité, datée du 16e siècle et dont les fresques ont été admirablement restaurées.
De retour à Véliko Ternovo, je m'offre une belle épreuve de patience, d'une part à trouver des cartes postales, et d'autre part à acheter des timbres à la poste dont l'employée n'a consenti à communiquer que par traducteur Googe interposé alors que je montrais les cartes et leur destination...
A l'heure du déjeuner, le restaurant offre une belle vue sur la ville.
Je me suis régalée d'un tarator (soupe froide de yaourt au concombre et noix) suivi de galettes de lentilles corail au boulghour, agrémentées de graines de grenade.