Il y a quelques années, déambulant dans Madrid, j'étais arrivée devant la maison de Sorolla. D'après la plaque, il semblait être une personne célèbre mais je n'en avais jamais entendu parler. Curieuse, j'avais poussé la porte pour découvrir une belle maison bourgeoise, joliment décorée et ornée de tableaux.
Par une fenêtre, j'ai vu un flanc de colline que descendait une promeneuse, toute de blanc vêtue, inondée de soleil. Etant en centre ville, et en hiver, j'ai cru douter de mes sens et me suis rapprochée pour comprendre comment la campagne et cette lumière étaient ainsi visibles.
C'est alors que j'ai compris mon illusion : de près, la vue s'est décomposée en centaines de touches de couleur, qui devenaient une image éblouissantes de réalisme et de lumière dès qu'on s'en éloignait. Ce choc impressionniste s'est répété avec l'image d'un enfant jouant au bord de l'eau, que j'ai cru être un chromo photographique en dépit de son grand format...
Je venais de rencontrer l'oeuvre de Joaquin Sorolla (1863-1923) et je suis restée sous le charme.
L'exposition actuelle est représentative de son oeuvre même si le nombre de toiles est restreint. Elle se veut didactique, avec beaucoup de cartels biographiques et une vidéo.
Elle permet de voir l'évolution de Sorolla vers une très grande maîtrise des techniques optiques de rendu de couleurs, d'ombre et de lumière.
Ses compositions magistrales, influencées par les nouvelles possibilités de cadrage de la photographie et l'art de l’estampe japonaise, captivent par leur spontanéité, leur immédiateté et leur modernité.
Voici ma sélection personnelle...