Ce sont bien des zombies : les Punish Yourself traversent férocement l'apocalypse depuis un quart de siècle et sont toujours debout.
Spin the pig, leur neuvième album, est sorti en octobre dernier, sans Miss Z partie vers d'autres horizons.
La salle du CCO est une friandise, avec sa jauge de 500 places : la scène est visible de partout et la bière est excellente.
La balance était parfaite : alors même que Punish Yourself, c'est le gros son par excellence, saturé de batterie et de basses électroniques, j'étais saisie aux tripes sans pour autant devoir me protéger les typmpans, même collée à la scène.
Les Punish Yourself se réclament comme du "rock'n'roll électronique", déjanté au-delà de ce qu'étaient les Cramps, mais ils ne se sont jamais privés de piocher dans la techno dansante, le punk et l'industriel.
Pour la tournée de Spin the pig, les compositions indus' dominent, avec des morceaux envoyés à la mitraillette, comme Backlash ou Backsunwhitebones.
Ce sont les corps fluo et les flammes qui rappellent que l'univers d'apocalypse vaudoue de Punish Yourself a connu des périodes plus ludiques, et tout de même le goret rose gonflable que la danseuse/pyromanceuse a lancé dans la foule qui s'est fait un plaisir de le faire valdinguer dans la salle.
Die-s-i-ray est à sauter en l'air, on voudrait que There's no end to this ne s'arrête jamais.
A force de traîner à l'opéra, j'avais oublié que dans une fosse il n'y a pas toujours un orchestre mais aussi une foule en transe.