Ce matin encore, le soleil radieux m'a incitée à visiter un lieu extérieur à Bâle. Grâce à l'enchainement de deux tram et en moins d'une demi-heure, je suis arrivée à Riehen où se trouve le musée de la Fondation Beyeler.
Ernst et Hildy Beyeler avaient une vision précise : ils voulaient un musée ouvert et vivant, capable d'enthousiasmer un large public pour l'art.
L'endroit est magnifique, niché dans un parc avec vue sur la campagne. Le bâtiment conçu par Renzo Piano est parfaitement intégré dans le paysage.
Une coursive de verre latérale permet d'admirer la campagne, si l'on est enclin à la contemplation.
Il y a une collection permanente présentée en rotation mais surtout de grandes expositions temporaires. Par malchance, c'est Georg Baselitz qui est à l'honneur en ce moment.
Je n'ai jamais apprécié sa peinture donc j'avoue sans honte être passée très vite, sauf pour ses sculptures et quelques toiles moins dérangeantes que l'ensemble de son oeuvre.
Je peux enfin aborder le reste des oeuvres exposées, avec le sentiment d'avoir fait de mon mieux pour surmonter mon désintérêt de Baselitz.
A la sortie, des rafales de vent s'abattent soudain sur le site.
Je me suis dit que ce serait la parfaite occasion de voir s'animer le mobile de Calder mais deux hommes armés de maillets se sont empressés de venir l'arrimer.
Un comble !
Je rejoins l'arrêt de tram pour me mettre à l'abri et méditer la prochaine visite pendant le trajet.
Avec la pluie battante, je ne vais pas pouvoir me promener dans les rues donc je dois continuer vers un autre musée.
Par chance, une correspondance de bus à la place Wettstein m'emmènera directement au musée Tinguely.
Il faisait si beau se matin que j'ai peine à comprendre un pareil déluge. Le temps dans la région change comme en bord d'océan.