Il fait un soleil radieux et après une matinée oisive, j'ai rallié le café Kamie pour un délicieux brunch en terrasse, prélude à la promenade.
A peine commencée, la promenade s'arrête devant une biscuiterie tradtionnelle où j'opte pour quelques delicieux petits-fours à la pâte d'amande aromatisée à la quetsche et à la mirabelle.
Me voici à destination, au musée Hansi, auquel on accède en traversant une immense boutique de souvenirs.
Ses illustrations me semblent familières, un souvenir d'enfance sans doute, mais je ne le connais pas vraiment.
La petite exposition donne un bon aperçu de sa vie et son oeuvre.
Jean-Jacques WALTZ est né en 1873 à Colmar, en Alsace alors allemande depuis 1871.
Il grandit à Colmar dans la culture de l’histoire et de l’art notamment alsacien, transmise par son père le conservateur du musée Unterlinden.
A 10 ans, il est scolarisé à l’école du Reichsland, affichant déjà son esprit critique et son goût pour le dessin. Par la suite, il excellera comme aquarelliste.
Il quitte l’Alsace en 1894 pour se former au métier de dessinateur industriel à Lyon où il fréquente par ailleurs l’école des beaux arts.
Ici aussi, tout est présenté dans la pénombre, avec des éclairages focalisés sur les vitrines ce qui empêche de prendre de bons clichés. Dommage...
De retour en Alsace, il exerce son métier de dessinateur industriel mais, en plus, dessine les premières de ses cartes postales, où se confondent les villages alsaciens et les caricatures anti-allemandes, qu’il signera sous le pseudonyme de Hansi.
Il s’en suivra de nombreux recueils de caricatures anti allemande dont le célèbre « Professor Knatschke ». Les développements de sa satire lui vaudront plusieurs condamnations devant les tribunaux allemands.
En 1914, il s’engage dans l’armée française et, après la guerre, produit de nombreuses illustrations de l’Alsace qui seront publiées sous forme de cartes postales et de livres illustrés qui ne rencontreront cependant plus le même succès que sous l’ère allemande.
Il réalise ensuite beaucoup d'illustrations commerciales et publicitaires, des décors de vaisselle, des enseignes ...
Au décès de son père en 1923, Hansi lui succède au poste de conservateur du musée Unterlinden.
En 1939, connu comme étant fortement anti-germanique, Hansi est contraint à s’exiler en France puis en Suisse. Il réalisa durant la guerre des affiches pour l’armée française.
Après guerre, il revint finir ses jours à Colmar jusqu'à son décès en 1951